Commentaire philosophie bergson
Problème. En quoi le machinisme change t-il les rapports du "travailleur" avec la culture ? Le gain de temps réalisé lui permet-il de se tourner davantage vers la culture intellectuelle, ou bien au contraire l'industrie des loisirs l'entraîne-t-il toujours plus loin des oeuvres de l'esprit ?
Thèse (idée directrice). - Ce que l'on peut reprocher au machinisme, ce n'est pas de "réduire l'homme à l'état de machine", comme on dit, c'est d'avoir promu une forme de culture sans originalité. Mais avant tout, le machinisme apporte une économie de temps et de travail qui devrait donner l'occasion aux ouvriers de se cultiver, étant entendu que la vraie culture est "originale" et "intellectuelle".
Les articulations du texte.
- Dans les deux premières phrases, l'auteur résume le procès qui est fait habituellement au machinisme : la robotisation de l'ouvrier et l'uniformité du produit. Mais ce rappel prend d'emblée la forme d'une réfutation. (> développer)
- "Mais"... L'auteur développe l'objection en distinguant deux manières d'utiliser le temps libre laissé par les machines : d'une part les prétendus amusements de l'industrialisation, d'autre part le développement autonome de l'intelligence et la véritable culture. Bergson écarte par ailleurs la possibilité d'un "retour à l'outil", qui ne serait d'aucun bénéfice culturel pour le travailleur. Dans tous les cas, Bergson en appelle à l'autonomie qui correspond au développement de l'intelligence, et il l'oppose à tout ce que le machinisme "mal utilisé" pour imposer au travailleurs, y compris dans le cadre de ses loisirs.
- Enfin la dernière phrase met en balance l'"uniformité du produit" machinique et les "vraies originalités" qui appartiennent à la culture. Malgré les apparences, Bergson ne semble pas réellement stigmatiser cet inconvénient du machinisme dès