Le machinisme est-il un obstacle au développement de la culture
« Quand on fait le procès du machinisme, on néglige le grief* essentiel. On l’accuse d’abord de réduire l’ouvrier à l’état de machine, ensuite d’aboutir à une uniformité de production qui choque le sens artistique. Mais si la machine procure à l’ouvrier un plus grand nombre d’heures de repos, et si l’ouvrier emploie ce supplément de loisir à autre chose qu’aux prétendus amusements qu’un industrialisme mal dirigé a mis à la portée de tous, il donnera à son intelligence le développement qu’il aura choisi, au lieu de s’en tenir à celui que lui imposerait, dans les limites toujours restreintes, le retour (d’ailleurs impossible) à l’outil, après suppression de la machine. Pour ce qui est de l’uniformité du produit, l’inconvénient en serait négligeable si l’économie de temps et de travail, réalisée ainsi par l’ensemble de la nation, permettait de pousser plus loin la culture intellectuelle et de développer les vraies originalités. »
Grief* : -motif de plainte que l’on estime avoir contre quelqu’un Reprocher quelque chose à quelqu’un (lui en tenir rigueur) -Préjudice subit donnant droit d’agir en justice
1) Dégagez l’idée directrice et les articulations du texte. 2) Expliquez les expressions suivantes : a) « réduire l’ouvrier à l’état de machine » b) les « prétendus amusements » et « les vraies originalités » 3) Le machinisme est-il un obstacle au développement de la culture ?
L’idée directrice du texte et ses articulations sont la critique et le jugement du machinisme. C'est-à-dire tout simplement, le fait de « faire à longueur de temps, la même chose continuellement » ; tel un ouvrier à l’usine, affecté à sa machine, qui produit la même pièce tout le temps ou bien une femme qui travaille dans une entreprise, (grande ou petite), en tant que « technicienne de surface », (couramment appelé : femme de ménage), qui « passait le balais » (désormais rattrapé par les nouvelles technologie) ou l’aspirateur à