Biture express
Dès les premières pages, nous voilà embarqués dans le quotidien de la jeune Sarah qui passe ses journées à se traîner tellement elle a mal partout à cause de l'alcool, mais qui continue chaque soir à s'enivrer lors de petites fêtes entre copains... Tandis que sa soeur Gaby assiste, impuissante, à cette auto-destruction. L'auteur n'épargne pas les détails sordides : quand elle a bu, Sarah drague les hommes entre deux vomissements, sans jamais se souvenir de rien, ni avoir conscience de l'image déplorable qu'elle donne d'elle. Et surtout, à cause de l'alcool, elle risque de perdre l'amitié de Gaby et l'amour de Lucas... Cependant le discours n'est pas du tout moralisateur ; l'écriture est fluide, et l'on s'attache d'emblée à ces deux filles qui prennent la parole tour à tour. Résultat : Biture express tisse habilement une histoire prenante autour d'un phénomène d'actualité. |
Depuis environ un an, Sarah a pris l’habitude de se saouler à chacune de ses soirées. Elle boit, vite, beaucoup, à s’en rendre malade, à ne plus contrôler ses actes, à ne se souvenir de rien. Aucune raison à cette succession de « bitures » si ce n’est celle de s’amuser, de sentir l’ivresse lui monter à la tête, d’avoir le sentiment de partager des moments intenses avec ses amis. En vacances, au camping avec sa famille, ses excès se font plus fréquents, malgré l’inquiétude de ses amis et de sa petite sœur qui tentent de la préserver. C’est sa vie ; que fait-elle de mal après tout ?
Sous un titre racoleur qui pourrait rebuter de prime abord, Florence Aubry ose un livre qui s’attache pour une fois à la question de l’alcool chez les jeunes, sans se prétendre moralisateur ou en faire l’expression d’un mal être social ou familial qui justifierait ce type d’excès. En racontant cette histoire de l’intérieur, à travers les voix alternées de Sarah et sa petite sœur, l’auteur montre bien la facilité qu’il y a à se laisser entraîner à boire, et ce,