Tribu de Lévi

avec laquelle il est en perpétuelle négociation. Par exemple, le primitif établira un rituel pour que l’esprit de l’animal abattu ne nuise à la tribu. Dans ces sociétés primitives, l’aspect affectif reste au premier plan, l’indigène, si on peut l’appeler ainsi, sent, plutôt qu’il établit une participation rationnelle avec le monde qui l’entoure. Avec LEVI STRAUSS, nous retrouvons ce même terme de “numineux” appliqué aux idées de puissance magique , de sacré et d’impur rencontrées dans les sociétés

pouvoir. Cette interaction universelle entre parole et pouvoir est manifeste toujours et partout. Mais elle apparaît dans sa forme la plus pure dans les sociétés sans État, où le pouvoir de parler est le principal attribut du chef (et du sorcier). Lévi-Strauss a montré le lien entre magie et pouvoir politique. Selon l’anthropologue, le pouvoir que le chaman exerce sur ses sujets ou patients est très comparable à celui du leader politique dans nos sociétés. En effet, dans toute société, le lien social

culturelle. Lévi-Strauss tirait vers l’universalisme culturel. Quand les européens ont découvert l’Amérique, ils ont été choqués sur le fait que les Amérindiens vivaient tout nu. Certain sont peints. Christophe Colomb ne comprenait pas le paradoxe, car pour lui, les Amérindiens étaient des animaux vu qu’ils vivaient tout nu. Or pour les Amérindiens, être nu c’est être non peint, pour eux ils sont habillés. Et donc être peint s’est être inséré dans la culture. Par exemple, dans la tribu des Matis,

outrepassant largement le mandat qui leur avait été confié par l’ONU, ont détruit le régime du Analyse de la situation en Syrie, Alain Chouet Page 1 peu recommandable Colonel Kadhafi, le pays se retrouve livré aux appétits de bandes et tribus rivales bien décidées à défendre par les armes leur pré carré local et leur accès à la rente. L’éphémère « Conseil National de transition » porté aux nues par l’ineffable Bernard Henri Lévy est en train de se dissoudre sous les coups de boutoir de

degré de proximité et le genre de parenté biologique, imaginaire et symbolique, discours social d’où découle le sentiment incestueux. Le tabou de l’inceste renvoie à la prohibition de l’inceste présente dans toutes les sociétés. D’autre part, depuis Lévi-Strauss, on définit la prohibition de l’inceste comme ce qui fait le passage entre nature et culture chez l’homme. Qu’est-ce qui lui permet d’avancer cette thèse ? Quelles sont les conséquences sur le processus d’hominisation. Il s’agit de creuser

d’ethnocentrisme ». Les Grecs appelaient les hommes qui étaient étrangers à leurs institutions des « barbares » et, par la suite, les Occidentaux ont jugé les cultures exotiques tel que de la « sauvagerie ». Comme le dit très bien l'ethnologue Claude Lévi-Strauss, « il est probable que le mot barbare se réfère étymologiquement à la confusion et à l'inarticulation du chant des oiseaux, opposées à la valeur signifiante du langage humain ; et sauvage, qui veut dire "de la forêt", et évoque aussi un genre

d’avoir un regard éloigné sur sa propre culture et donc d’en percevoir de façon plus lucide tous les défauts. C’est l’expérience que relate Lévi Strauss dans Tristes Tropiques aux accents très rousseauiste : critique de la civilisation technique et déshumanisée à la lumière des valeurs humaines (amitié, douceur ou au contraire courage intrépide selon les tribus). Ce point de vue le conduit à écrire un essai contre les prégugés racistes, ethnocentristes et impérialistes dans Race et histoire. Toutes

monde, en Océanie, Afrique, Amérique du Sud... dans les sociétés traditionnelles. On peut même trouver ce sujet abordé par Marcel Mauss, qui travaille alors sur le corps humain et ses ornementations, de peintures, de scarifications ou de parures. Lévi Strauss a aussi travaillé sur ce sujet, considérant la peinture comme le premier geste ornemental de l'humanité, en expliquant qu'il "fallait être peint pour être homme", pour se démarquer des autres êtres vivants, on devient un "corps-discours". On

d’un groupe d’Encyclopédistes, par Meissonier. Problématique : Comment les Lumières transforment-elles la vision de l’Homme ? Avant le siècle des Lumières, l’Homme était perçu comme définit par son appartenance à une lignée, qu'elle soit clan, tribu ou nation. C’est-à-dire que l’homme était toujours « fils de » ; c’est la filiation qui définit son identité. L’Homme est aussi, à cette époque-là, l’animal supérieur à tous autres animaux sur la Terre. Aussi, l’Homme est une créature à Dieu. Le divin

réseaux sociaux : d’un côté, l’aspect sociologique et communautaire et de l’autre l’aspect technologique et l’Internet. * Aspect sociologique : Du paléolithique (tribus, castes) à aujourd'hui, les relations entre les êtres humains n'ont cessé de perdurer et ont toujours existé. De l'enceinte familiale à la tribu, de la tribu au groupe d'amis en passant par les réseaux professionnels ou associatifs, appartenir à un réseau social, à un groupe, c'est à la fois exister par rapport aux autres, permettre