MAGIE ET RELIGION
Étymologiquement, la magie désigne l’art des mages, caste sacerdotale des Mèdes, qui cultivaient l’astrologie et autres sciences ésotériques.
Mais le mot a pris un sens plus vaste pour désigner les croyances et les pratiques qui ne rentrent pas dans les rites des cultes organisés et qui supposent la croyance en une force surnaturelle immanente à la nature.
Cette définition assez ambiguë, explique pourquoi certains auteurs, font de la magie une pré science et pourquoi d’autres la considèrent comme un phénomène religieux : est magique tout rite qui ne fait pas partie d’un culte organisé, rite privé, secret, mystérieux et tendant à la limite vers le rite prohibé. La différence essentielle est que la magie agit à l’aide de forces immanentes à la nature, tandis que la religion suppose la transcendance du sacré.
La magie s’appuie sur l’accomplissement d’un rituel précis qui lorsqu’il est bien appliqué sert à réaliser ce que l’on désire obtenir. Dans le cas de la religion, Dieu est l’intercesseur obligé de la réalisation du désir. La magie passe par une action directe de l’homme sur les forces qu’il veut diriger ou asservir, la religion passe par l’intermédiaire du divin, qui exaucera ou non la prière que le fidèle lui adressera.
Pour qu’une religion puisse perdurer et se développer durablement, elle a du à un moment ou un autre de son histoire se conduire comme une dictature, bannissant de ses états tout moyen d’expression autre que celui donné en modèle (art, musique, écrits...), imposant une idéologie stricte et codifiée que nul ne doit contester. De plus , elle a tenté ou tente encore de convertir le maximum de fidèles à sa doctrine car, à travers cette sombre énumération, je tiens à souligner que les ambitions politiques doublèrent souvent les dessins confessionnels.
La magie, quant à elle, se pratique souvent en secret, dans un milieu fermé et touche la sphère du privé.
Elle ne cherche pas à rallier un grand nombre d’adeptes, la transmission
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