Supervielle La Mer Secrete

Recherches n° 46, Littérature, 2007-1 RESISTANCE DE L’ŒUVRE ET INTERTEXTUALITE De L’Enfant de la haute mer de Jules Supervielle à L’enfant Océan de Jean-Claude Mourlevat Christian Donadille IUFM Nord – Pas-de-Calais Parmi les moyens dont dispose le lecteur soucieux d’entrer dans la littérarité d’un texte de fiction, l’intertextualité qui, par définition, fonde la compréhension du texte sur sa relation avec d’autres textes – antérieurs ou contemporains, du même auteur ou d’auteurs différents

représente bien l’humidité des yeux dans les moments de joie et de tristesse. Par ailleurs le bateau au centre de l’image illustre bien le vers : « Bateaux chargés du ciel et de la mer ». « Les caresses des yeux », Auguste Angellier Auguste Angellier est né en 1848 et meurt en 1911, dans la ville où il fut scolarisé, à Boulogne sur mer. Au cours de sa vie il eut le titre de professeur, de président du jury d'agrégation de français et de doyen. Il est aussi doué en poésie. Ce poème sentimental parle de l'importance

ressenti la caresse abrupte du vent ? La mer, voilà le sujet que j'ai choisi pour cette anthologie. Si la mer a été abondamment traitée en poésie, elle reste fascinante et regorge aujourd'hui encore de mystères, tant son emprise sur l'homme à travers les siècles est forte. J'ai choisi ces poèmes pour la force de leurs émotions et leur beauté, afin de nous faire réfléchir à ce que nous pouvons exprimer nous-même en songeant à la mer. Les sentiments associés à la mer sont particulièrement intimes : pour

Ma mère qui chantait sur un phare Publié le 25 janvier 2013 - N° 206 Ma mère qui chantait sur un phare court derrière une femme nue, qui part à la dérive sur la mer, debout, chantant son désespoir à la cime d’un phare chancelant. A ses pieds, les hommes du village, curieux, railleurs et pleins de désir. Tentant de la sauver, ses deux enfants, Marzeille et Perpignan, dont on suit tout du long les trépidantes péripéties. Trois chiots à la main, qu’ils ont renoncé à noyer, de grenouille morte en

……………………………………………………..18 3. Les ruptures ………………………………………………………………….............19 Pierre REVERDY (1889-1960)…………………………………………………… 19 - l’analyse du poème Tard dans la Nuit …………………………………............ 22 - L’analyse de Secret …………………………………………………………………… 22 III. - LES COSMOPOLITES ………………………………………………………………….. 23 1. Valery LARBAUD (1881-1957), la sensualité d´un dandy : A. O. Barnabooth, ses oeuvres complètes (1913) ……………………......... 23 a) l’analyse

cherche son chemin Et le bûcheron qui l'indique, Je cachai de mon mieux le ciel Pour ses distances malaisées Mais je le redonnai pour tel Dans les oiseaux et la rosée. Jules Supervielle (Montevideo, Uruguay, 1884 - Paris 1960), La Fable du monde Il était une feuille Il était une feuille avec ses lignes - Ligne de vie Ligne de chance Ligne de cœur - Il était une branche au bout de la feuille - Ligne fourchue signe

le grain particulier d'un esprit donné, M. Poulet s'ingénie à découvrir dans ses œuvres les passages où il se saisit dans une illumination qui est comme un réveil, un nouveau départ. Au début de l'étude sur Jules Supervielle, on trouve ce fragment typique emprunté à l'Enfant de la haute mer: « Que prépare-t-on là ? — Qui est là ? — Quel est celui-là ? — Est-ce bien lui ? — Est-ce encor moi ? — Es-tu un ou plusieurs ? — Ai-je perdu la vie ? — Qui suis-je ? — Ah ! que m'est-il donc arrivé ? — Ah ! que

n'est si beau que ce Paris que j'ai Rien ne m'a fait jamais battre le cœur Rien ne m'a fait ainsi rire et pleurer Comme ce cri de mon peuple vainqueur Rien n'est si grand qu'un linceul déchiré Paris Paris soi-même libéré PARIS Jules SUPERVIELLE (1884-1960) O Paris, ville ouverte Ainsi qu'une blessure, Que n'es-tu devenue De la campagne verte. Te voilà regardée Par des yeux ennemis, De nouvelles oreilles Écoutent nos vieux bruits. La Seine est surveillée Comme du haut d'un

1917. Calligrammes, poèmes de la paix et de la guerre 1913-1916, Mercure de France, 1918. Aquarelliste Il y a..., recueil posthume, Albert Messein, 1925. Ombre de mon amour, poèmes adressés à Louise de Coligny-Châtillon, Cailler, 1947. Poèmes secrets à Madeleine, édition pirate, 1949. Le Guetteur mélancolique, poèmes inédits, Gallimard, 1952. Poèmes à Lou, Cailler, recueils de poèmes pour Louise de Coligny-Châtillon, 1955. Soldes, poèmes inédits, Fata Morgana, 1985 Et moi aussi je suis peintre

volupté. Des meubles luisants, Polis par les ans, Décoreraient notre chambre ; Les plus rares fleurs Mêlant leurs odeurs Aux vagues senteurs de l’ambre, Les riches plafonds, Les miroirs profonds, La splendeur orientale, Tout y parlerait À l’âme en secret Sa douce langue natale. Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. Vois sur ces canaux Dormir ces vaisseaux Dont l’humeur est vagabonde; C’est pour assouvir Ton moindre désir Qu’ils viennent du bout du monde. Les soleils couchants