Satisfaction Marjane

nous montrerons les impasses du désir et enfin, dans un ultime mouvement, nous montrerons le caractère créatif du désir comme moteur d'existence. Nous allons donc commencer par le premier mouvement, le caractère du désir. Le désir veut la satisfaction. On désir pour pouvoir avoir en main ce que l'on a tant voulu. On désir l'infini, car le désir en lui même est l'infini, l'homme en veut toujours plus et n'est jamais satisfait de ce qu'il a déjà. Il désir ce qu'il n'a pas et ce que les autres

personne ou d'autres sujets désirants. Obtenir ce que l'on désir conduirait à la satisfaction, à la plénitude, à l’apaisement. Le désir trouverait ainsi sa fin, car ayant obtenu ce que l'on voulait, notre manque est comblé. Mais nous savons d’expérience qu’il n’en est pas ainsi. D’une part, l’objet désiré une fois qu’il est possédé perd le plus souvent ce qui le caractérise, sa 'désirabilité'. D’autre part, une satisfaction complète du désir semble impossible puisque le désir ne cesse de se tourner vers

désirer ? Est-ce que l’objet est désiré pour sa fonctionnalité ou son utilité première ? Nous allons tenter de répondre à ses questions dans cette dissertation. Un désir est un acte conscient, un but à attendre considéré comme une source de satisfaction. Une cause c’est ce qui est relatif à un motif, c’est ce qui est à l’origine. Le désir est un sentiment artificiel mais à distinguer du besoin qui est un sentiment naturel et physiologique. On semble tout le temps désirer une chose en particulier

vers le bonheur, un bonheur qui augmente au fur et mesure qu’on a plus d’argent. Mais que fait-on de l’humain autant qu’être qui a ses principes et ses moyens pour arriver à la finalité du bonheur ? L’argent certes peut procurer une certaine satisfaction mais qui est temporaire, alors que se fixer des objectifs et pouvoir les atteindre grâce aux capacités et aux moyens dont dispose la personne, c’est ce qui représente vraiment le bonheur. Un bonheur qui est mérité et dont on ne se lace jamais.

Le bonheur est, d’habitude, assimilé à un état de satisfaction, un état de bien-être, de tranquillité. Je suis heureux quand je peux profiter d’un bien acquis, en jouir sans l’angoisse d’en être privé, me reposer sur la certitude que l’objet de mon désir est à moi, qu’il me comble… Mais peut-on alors réellement parler de bonheur, et surtout, de quel bonheur parle-t-on ? Car posséder ce que je désire aussitôt que je le désire, si souhaitable que cela paraisse, n’est-ce pas me condamner à toujours

Autrement dit « ne pas avoir » et « manquer » ne sont pas des choses équivalentes, pourtant, on fait comme-ci ça l'était. D'autre part, le manque qui est à l'origine du désir se renouvelle sans cesse. Ainsi, le désir ne s'annule pas dans sa satisfaction. Dès qu'un objet de désir est atteint, on en désire directement un autre. On peut donc constater que l'Homme est dans un état d'insatisfaction perpétuelle. Selon Épicure, c'est l'insatisfaction perpétuelle qui produit un sentiment de manque et

c’est-à-dire d’une souffrance. La satisfaction y met fin ; mais pour un désir satisfait, dix au moins sont contrariés ; de plus le désir est long, et ses exigences tendent à l’infini ; la satisfaction est courte, et elle est parcimonieusement mesurée. Mais ce contentement suprême n’est luimême qu’apparent : le désir satisfait fait place aussitôt à un nouveau désir ; le premier est une déception reconnue, le second est une déception non encore reconnue. La satisfaction d’aucun souhait ne peut procurer

désirons, parce que le désir et le besoin entretiennent respectivement avec le réel, avec le milieu, avec le monde humain des rapports si différents qu'il n'est pas possible ni de les confondre, ni de les associer l'un à l'autre. Pour trouver une satisfaction, le désir produit un contre-monde pendant que le besoin s'empare de ce qui est au monde pour l'employer ou le consommer. Nous ne saurions donc désirer ce dont nous avons besoin. [...] [...] De ce point de vue, on peut soutenir que nous désirons

est l'aboutissement d'une construction, et qu'il ne saurait être confondu avec une joie passagère. Le fait que la création d'un auteur s'accroisse durablement provoque en lui-même l'accumulation des satisfactions, ce qui le mène au bonheur. Le bonheur est un état durable de plénitude et de satisfaction, état agréable et équilibré de l'esprit et du corps, d'où la souffrance, le stress, l'inquiétude et le trouble sont absents. Épicure disait, "Il est impossible d'être heureux sans être sage". En

pourrait se passer, qui ne le fera pas forcement avancer dans la vie, qui ne le construira pas forcement. Il pourrait accorder son attention à une autre cause utile à la communauté dans laquelle il vit mais, il choisit de dépenser son énergie à la satisfaction d’un désir futile. Ensuite, nous désirons une chose couteuse et rare souvent pour de mauvaises raisons. Nous désirons parfois plus un objet luxueux juste parce qu’il est difficile de se le procurer. Montaigne résume cette idée en disant que nous