Récit De Théramène Pathétique

classique. Nous allons plus précisément étudier la scène 1 de l’acte I, considéré comme exposition dans l’œuvre ; nous allons nous intéresser à cette scène composée de multiples répliques mais aussi d’une longue tirade qu’entretient Hippolyte envers Théramène. Plan : 1- Phèdre et le contexte épique. 2- Hippolyte, un héros aux contours incertains. 3- La passion amoureuse. 1- Phèdre et le contexte épique. Phèdre n'est évidemment pas la seule pièce de Racine qui se situe dans un contexte épique. Quand

action si basse ne convient pas a une reine). La violence et la mort sont bannies de la scène, et ne peuvent apparaitre qu’indirectement dans un récit. Panope raconte ainsi la mort d’oenone, et Théramène celle d’Hippolyte. Certes, Phèdre agonise sur scène mais d’une mort relativement douce puisqu’elle absorbe du poison. La lecture du récit de Théramène montrera que l'on évoque par le langage poétique, le supplice d'Hippolyte et l'horreur de son corps démembré, ou la passion dévorante de Phèdre

II. Un tableau pathétique A. « Un tableau » : comment représenter le monstrueux ? Il s’agit ici de faire voir au spectateur une scène par définition invisible, puisqu’un des acteurs en est un monstre, un être irreprésentable. Racine utilise des procédés destinés à faire voir l’invisible. ¾ L’hypotypose : Cette figure vise à représenter une scène comme si le spectateur l’avait sous les yeux : d’où l’importance des détails, du mouvement (qui est aussi rendu dans le rythme et les sonorités

■Le monologue est la prise de parole par un personnage seul sur scène. A l'instar de l'aparté, il sert à dévoiler les émotions et les pensées intimes du personnage. ■Souvent, le monologue relève donc du registre lyrique ou du registre pathétique. ■Selon les règles du théâtre classique ( XVII e siècle ) , qui veulent que toute entrée ou sortie d'un personnage entraîne un changement de scène, un monologue occupe toujours l'espace d'une scène. ■Dans Electre ( 1937 ), la pièce de Jean

mythologie : les personnages et l'issue de la crise sont donc par avance connus du public. La pièce va se dérouler sur fond de cette certitude initiale, et les efforts des personnages pour échapper à leur destin paraîtront d'autant plus dérisoires et pathétiques. Sujet et sources de Phèdre Dans la préface de 1677, Racine évoque ses sources, et principalement le poète grec Euripide (484-406 av. J.-C.), qui dans sa tragédie Hippolyte (428) avait traité le mythe de Phèdre. Dans cette pièce, le héros

Phèdre est l'objet d'une fatalité qui rend inévitable l'enchaînement des évènements. Les registres du tragique Cette tragédie utilise le pathétique qui vise à susciter l'émotion et la compassion chez le spectateur. L'épique intervient notamment dans le récit de la détention de Thésée (l.957-l.970) ou dans le récit de la mort d'Hippolyte par Théramène. Le lyrisme est présent dans l'expression des passions des héros (cf. la grande tirade de Phèdre lorsqu'elle avoue son amour pour Hippolyte à Œnone

coupables de la déesse et de Mars. La fatalité prend ainsi la forme de cette haine implacable attachée à toute la descendance du Soleil. Sénèque, philosophe et poète romain du premier siècle après J.-C., est également l'auteur d’une Phèdre. Le récit de Théramène, dans toute son horreur, doit beaucoup à cette source sur laquelle Racine insiste moins. Les ravages de la passion comme maladie de l'âme, ont été également explorés par les Anciens. Citons encore les Héroïdes d’Ovide, et l’Énéide de Virgile

efficacité. Il n'est pas question d'évoquer sur scène des réalités basses ou vulgaires, ni de représenter des actions horribles ou déplacées comme des meurtres. Pourtant, la tragédie est loin d'être un genre mièvre et édulcorée : la lecture du récit de Théramène montrera que l'on évoque par le langage poétique, le supplice d'Hippolyte et l'horreur de son corps démembré, ou la passion dévorante de Phèdre avec toute la force et la violence nécessaires. Finalement, la suggestion prouve son efficacité.

des Amazones. ARICIE, princesse du sang royal d‘Athènes. ŒNONE, nourrice et confidente de Phèdre. THÉRAMÈNE, gouverneur d‘Hippolyte. ISMÈNE, confidente d‘Aricie. PANOPE, femme de la suite de Phèdre. GARDES. La pièce se déroule à Trézène, ville du Péloponnèse, dans le palais de Thésée. Acte I La pièce s'ouvre in medias res, par une scène entre le héros, Hippolyte, et son confident Théramène. Ce type de scène, fréquent dans la tragédie classique, permet d'allier les informations nécessaires

amoureux A- Le récit d'un amour impossible B- Les manifestations de l'amour Introduction   (Introduction de la scène) Alors que les deux premières scènes de Phèdre ont introduit les personnages d’Hippolyte, Théramène et Oenone, le spectateur attend avec impatience l’arrivée du personnage qui donne son nom à la pièce, Phèdre. La scène 3 de l’acte I est la première scène dans laquelle apparaît Phèdre. Auparavant, ce personnage a été mentionné dans la scène d’exposition où Hippolyte et Théramène rappellent