Roi Grand Magicien

RICA A IBBEN                         A Smyrne. […] Le roi de France (1) est le plus puissant prince de l'Europe. Il n'a point de mines d'or comme le roi d'Espagne son voisin; mais il a plus de richesses que lui, parce qu'il les tire de la vanité de ses sujets, plus inépuisable que les mines. On lui a vu entreprendre ou soutenir de grandes guerres, n'ayant d'autres fonds que des titres d'honneur à vendre (2); et, par un prodige de l'orgueil humain, ses troupes se trouvaient payées, ses places munies

Comparaison entre Paris et Smyrne : "Paris est aussi grand qu'Ispahan" Utilisation d’hyperbole : " Les maisons y sont si hautes [...] habitées que par des astrologues. " Utilisation d’expression perse : "j'enrage comme un chrétien" Utilisation de terme perse :  "grand magicien" pour le roi II/La critique de la vie parisienne Grâce à Rica et à sa naïveté, Montesquieu éveille l’esprit critique du lecteur, mais ce texte est en faite une grande critique de la société à cette époque, surtout de

Biographie de Montesquieu C’est un noble de la justice, il est juriste. Il est né à bordeaux, il a de grande connaissance en médecine humaine En 1721 il publie les lettres persanes En 1728 il est élue a l’académie française et en 1748 il publie De l’esprit des lois Il crée des constitution sur les questions des politiques, juridique… Il voyage dans toute l’Europe pour voir comment sont les autres pays et écrit sont livre Il meurt en 1755 Contexte des lettres persanes Montesquieu écrit les

Qui critique Montesquieu ici et que leur reproche-t-il? Montesquieu est un écrivain français qui est né à la fin du 17éme siècle et qui mourut au milieu du 18éme. Il vécu sous la Monarchie Absolue de Louis XIV. Son plus grands succès fut les Lettres Persanes qu’il a écrit en en 1721. Cette œuvre est un roman épistolaire rassemblant les lettres de la correspondance fictive entre des voyageurs persans qui découvrent la France et leurs amis restés en Perse. Ces lettres mélangent la vision orientale

la vie parisienne, Montesquieu le fait dénoncer avec ironie les travers des Parisiens, du roi, de la religions (le pouvoir de l’église) et la cour. En effet, le roi est décrit comme un terrible manipulateur qui joue avec ses sujets comme avec des bouffons. Il est vaniteux comme le montre la comparaison « la vanité de ses sujets, plus inépuisable que les mines » ligne 34/35. Les sujets sont à l’image du roi : les mots « vanité » et « inépuisable » forment une oxymoriques car la « vanité » désigne

est plus harmonieuse (« ils courent, ils volent » s'oppose « aux voitures lentes d’Asie, aux pas réglés de nos chameaux »). Le persan juge Paris avec une naïveté héritée de son pays d'origine sur lequel il base son étonnement (« paris est aussi grande qu'Ispahan, leurs maison sont si haute qu'on jurerait qu'elles sont habitées par des astrologues », « je n'ai encore vu marcher personne »). Montesquieu se sert de cette fausse naïveté, cette « innocence » pour tourner en ridicule les mœurs françaises

Explication Lettres persanes, « lettre XXIV », Montesquieu, 1721 Introduction Publié en 1721 à l’issue de trois années de travail, les Lettres persanes sont la première grande œuvre de Montesquieu avant Les Considérations sur les causes de la grandeur et de la décadence des Romains, publié en 1734 et l’Esprit des Lois, paru en 1748. L’apparence fantaisiste de l’ouvrage1 et le ton badin2 permettent à l’auteur d’ériger une critique acerbe d’une société en voie de décomposition. Dans cet extrait,

Le roi de France est le plus puissant prince de l'Europe. Il n'a point de mines d'or comme le roi d'Espagne son voisin; mais il a plus de richesses que lui, parce qu'il les tire de la vanité de ses sujets, plus inépuisable que les mines. On lui a vu entreprendre ou soutenir de grandes guerres, n'ayant d'autres fonds que des titres d'honneur à vendre; et, par un prodige de l'orgueil humain, ses troupes se trouvaient payées, ses places munies, et ses flottes équipées. D'ailleurs ce roi est un

*correspondance entre persans. *comparaisons architecturales nombreuses qui ramènent du connu a l'inconnu. *retournement de l'expression populaire 'jurer comme un chrétien' en « j'enrage quelques fois comme un chrétien ». *emploi des termes « magicien » pour désigner le roi et « astrologue » pour désigner le pape, opposition à la perception occidentale. 2-un regard étonné. ( frapper de stupeur en latin ) *le mot « étonner » est employé deux fois dans le texte, il exprime la surprise du voyageur. Le véritable

nous avons toujours été dans un mouvement continuel. Il faut bien des affaires avant qu'on soit logé, qu'on ait trouvé les gens à qui on est adressé, et qu'on se soit pourvu des choses nécessaires, qui manquent toutes à la fois. Paris est aussi grand qu'Ispahan. Les maisons y sont si hautes qu'on jurerait qu'elles ne sont habitées que par des astrologues. Tu juges bien qu'une ville bâtie en l'air, qui a six ou sept maisons les unes sur les autres, est extrêmement peuplée, et que, quand tout le