Philologie Mène Au Pire

est plusieurs fois évoquée dans cette pièce. En effet, le professeur dit à l'élève de se souvenir jusqu'à l'heure de sa mort que toute langue n'est en somme qu'un langage De plus, la bonne prévient le professeur en lui disant que la philologie mène au pire. Le pire , dans ce contexte ci, signifie la mort. Enfin, l'élève finit par mourir, tuée par le professeur. Mais remarquons tout de même que cette mort est tournée en dérision, comme si elle n'était pas importante et, de fait, nous apprenons

de la linguistique et de la philologie comparée... LA BONNE Non, monsieur, non !... Il ne faut pas !... LE PROFESSEUR Marie, vous exagérez ! LA BONNE Monsieur, surtout pas de philologie, la philologie mène au pire... L’ÉLÈVE, étonnée. Au pire ? (Souriant, un peu bête.) En voilà une histoire ! LE PROFESSEUR, à la Bonne. C’est trop fort ! Sortez ! LA BONNE Bien, monsieur, bien. Mais vous ne direz pas que je ne vous ai pas averti ! La philologie mène au pire ! LE PROFESSEUR Je suis majeur

était de Marcel Cuvelier. Dans sa première mise en scène, la pièce n’excite pas l’intérêt comme celle de La Cantatrice chauve. Quand Ionesco écrit La Leçon, il s’inspire d’un livre d’arithmétique de sa fille. Mais il y a la linguistique et la philologie de plus. Cette pièce est une farce á la fois comique et tragique. Eugène Ionesco est né le 26 Novembre 1912 à Slatima (Roumanie). Son père est un avocat roumain et sa mère est française. Il est considéré comme le père du Théâtre de l’Absurde

certaines situations, les deux personnages vont dans la même direction quant à leurs idées mais que ces idées restent toujours absurdes. Par contre, dès le moment où la bonne passe. Elle fait une mise en garde sur le cours de philologie. Selon ses propos, «la philologie mène au pire». Il y a déjà en cela une piste sur comme quoi il faut se poser des question sur la congruité de la situation. Jusque là, on laissait place à la comédie, tandis qu’après, la tragédie commence à prendre de plus en plus de place

éléments de la linguistique et de la philologie comparée ... LA BONNE: Non, Monsieur, non! ... Il ne faut pas! ... LE PROFESSEUR: Marie, vous exagérez! LA BONNE: Monsieur, surtout pas de philologie, la philologie mène au pire114 ... L’ÉLÈVE (étonnée): Au pire? (Souriant, un peu bête.) En voilà une histoire! LE PROFESSEUR (à la Bonne): C’est trop fort! Sortez! LA BONNE: Bien, Monsieur, bien. Mais vous ne direz pas que je ne vous ai pas averti! La philologie mène au pire! LE PROFESSEUR: Je suis majeur

désintégrer. C’est ça la vie. C’est ça la philosophie. C’est ça la science. C’est ça le progrès, la civilisation ». La bonne entre en scène et lance plusieurs avertissements dont on ne comprend pas le sens,« Monsieur, surtout pas de philologie ; la philologie mène au pire ! ». Conscient de son pouvoir, son autorité monte crescendo, son langage n’a plus de sens, un malaise s’installe. L’élève se plaint de douleurs aux dents, le professeur n’en tient pas compte, il paraît plutôt agacé qu’elle l’interrompe

non !... Il ne faut pas !... LE PROFESSEUR. Marie, vous exagérez ! LA BONNE. Monsieur, surtout pas de philologie, la philologie mène au pire52… L’ÉLÈVE, étonnée. Au pire ? (Souriant, un peu bête.) En voilà une histoire ! LE PROFESSEUR, à la Bonne. C’est trop fort ! Sortez ! LA BONNE. Bien, Monsieur, bien. Mais vous ne direz pas que je ne vous ai pas averti ! La philologie mène au pire ! LE PROFESSEUR. Je suis majeur, Marie ! L’ÉLÈVE. Oui, Monsieur. LA BONNE. C’est comme vous voudrez

éléments de la linguistique et de la philologie comparée113 ... LA BONNE: Non, Monsieur, non! ... Il ne faut pas! ... LE PROFESSEUR: Marie, vous exagérez! LA BONNE: Monsieur, surtout pas de philologie, la philologie mène au pire114 ... L’ÉLÈVE (étonnée): Au pire? (Souriant, un peu bête.) En voilà une histoire! LE PROFESSEUR (à la Bonne): C’est trop fort! Sortez! LA BONNE: Bien, Monsieur, bien. Mais vous ne direz pas que je ne vous ai pas averti! La philologie mène au pire! LE PROFESSEUR: Je suis majeur115

éléments de la linguistique et de la philologie comparée113 ... LA BONNE: Non, Monsieur, non! ... Il ne faut pas! ... LE PROFESSEUR: Marie, vous exagérez! LA BONNE: Monsieur, surtout pas de philologie, la philologie mène au pire114 ... L’ÉLÈVE (étonnée): Au pire? (Souriant, un peu bête.) En voilà une histoire! LE PROFESSEUR (à la Bonne): C’est trop fort! Sortez! LA BONNE: Bien, Monsieur, bien. Mais vous ne direz pas que je ne vous ai pas averti! La philologie mène au pire! LE PROFESSEUR: Je suis majeur115

mathématiques… Le jeune élève, de 18 ans ne rencontre aucune difficulté pour les additions mais a de grande lacune en matière de soustraction ce qui a tendance à agacer le professeur. Le cours se poursuit par une leçon de « philologie », la bonne lui interdit, elle lui dit que «cela mène au pire », c’est à ce moment là que les premiers symptômes apparaissent, la jeune fille a un mal de dent atroce. Le professeur ignore la souffrance de sa jeune élève et continu sont cour langue. Au bout d’un certain moment