Loin Des Yeux Loin Du Coeur

que je devine grand. Je suis privé de la vue, et paradoxalement encore plus à l’écoute des autres et de moi-même. Des coups sont frappés sur une porte, oui je veux rentrer, oui j’ai peur car ma nature est ainsi faite, mais pourtant je veux aller plus loin … je veux progresser, je veux prendre des risques, je veux m’envoler de cette vie à deux dimensions dans laquelle je me suis engluée. Je ne sais pas à ce moment ce que je cherche, je le découvrirai plus tard au hasard de planches, en tâtonnant sur

pleine brèche Lutèce, de tout mon cœur, de toute mon âme et de toutes mes forces. On a cru devoir, évidemment dans un but de réhabilitation qui n'a rien à voir ni avec la vie honorable ni avec l'œuvre très intéressante, [illisible] ouvrir le volume par une pièce intitulée Étrennes des Orphelins, laquelle assez longue pièce, dans le goût un peu Guiraud avec déjà des beautés tout autres. Ceci qui vaut du Desbordes-Valmore: Les tout petits enfants ont le cœur si sensible! Cela: La bise sous le

puisque après le calme vint la tempête. Des torrents de larmes jaillirent des yeux de ces mesdames, signe de soulagement, alors que, chez les messieurs, le contrecoup était bien différent. Si Julien a su charmer son public féminin, s’en était tout autre pour son public masculin qui hurlait d’indignation. Leur réaction était bien hilarante étant donné que leur incompréhension était telle, qu’à l’annonce du verdict, leurs yeux sortirent de leur orbite. De plus, ils n’hésitèrent pas à se chevaucher les

Comme le prouve ce passage, je cite : « J’ai dansé, cette nuit-là, avec la jument de François, et j’ai embrassé sa bouche aux dents jaunes, et, à vous en parler, j’ai encore un goût de foin mâché sur la langue ». Voici l’instant où nous sommes en plein cœur de la mise à exécution des pouvoirs maléfiques de l’homme. Le narrateur nous raconte qu’il est habité, comme tout le reste du village, par une force surnaturelle qui a pris possession de son corps. Il y a aussi ceci, je cite : «  Il alla à la porte

je passe,j’ai laissé trainer mes mots Ces mots qui m’ont appris a t’aimer dans la vie. Car depuis bien des temps mon Coeur refuse de m’accompagner,puisque son ardeur s’affaiblit devant les champs nouveuax et elargis que tu dresses devant nous. Il n’en peut plus ,o mon pauvre Coeur,car si souvent,il est triste sur les routes obscures de ce monde,c’est parce que loin de tes bras tous ses reves sont morts,son printemps fait fleurir des roses dessécheés. Il ne pouvait vraiment  supporter

et la croyant unijambiste comme lui, il pensa que ce jouet lui ferait une femme merveilleuse. Le soir, quand les gens de la maison furent couchés, tous les jouets se mirent à faire la fête. Le vaillant soldat de plomb restait immobile et fixait des yeux la danseuse. Minuit sonna alors et un diable en boîte s'ouvrit, qui se mit à avertir le soldat de plomb de ne pas la regarder. Mais le soldat continua à regarder la danseuse. Le lendemain, alors qu'on l'avait posé sur la fenêtre, le soldat de plomb

John Keats : A un rossignol (Ode) Mon coeur se serre et une torpeur douloureuse Me prend comme si j'avais bu à longs traits La cigüe, ou bien quelque morne opium, Et coulé à l'instant au fond du Léthé : Non que j'envie ton heureuse fortune, Mais je me réjouis trop de ta félicité, - Qu'ainsi, dryade aux ailes légères, Dans un mélodieux bouquet De hêtres verts et d'ombres innombrables, A plein gosier tu incantes l'été. O que je boive une gorgée d'un vin Rafraîchi dans les abîmes de la

Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et

fût peu en honneur chez eux était-il la cordonnerie, mais ils avaient les doigts longs et habiles, et ils savaient fabriquer bien d’autres objets utiles et agréables à l’œil. Leur visage était en règle générale plus aimable que beau – large, avec les yeux brillants, les joues rouges et la bouche toute prête au rire, au manger et au boire. Et, pour ce qui était de rire, de manger et de boire, ils le faisaient bien, souvent et cordialement, car ils aimaient les simples facéties en tout temps et six repas

viennent presque à y être importunés par l’action. Cela tient à ce que la foule demande surtout au théâtre des sensations ; la femme, des émotions ; le penseur, des méditations. Tous veulent un plaisir ; mais ceux-ci, le plaisir des yeux ; celles-là, le plaisir du cœur ; les derniers, le plaisir de l’esprit. De là, sur notre scène, trois espèces d’œuvres bien distinctes : l’une vulgaire et inférieure, les deux autres illustres et supérieures, mais qui toutes les trois satisfont un besoin : le mélodrame