Les Obsèques De La Lionne Image Du Pouvoir

Numéro 3 La Fontaine, « Les Obsèques de la lionne », (1678) Introduction Les fables de la Fontaine, considérées comme la perfection et le modèle du genre, constituent un recueil d’apologues à visée moralisatrice et didactique dont la publication s’étend de 668 à 1696. Initialement destinées à l’éducation du jeune Dauphin, le fils du roi Louis XIV alors âgé de sept ans, elles revêtent dans leur première publication un aspect simpliste et enfantin comme en témoigne par exemple la morale de la

PLAN Les obsèques de la lionne Un récit plaisant Vivacité de la narration Dynamique du récit lié à la variété des temps : beaucoup de passés simples (action), retour en arrière. Nombreux verbes d’actions + discours directs Alternance des metres (hétérométries) : alexandrins octosyllabes => rompt la monotonie Plusieurs locuteurs Narrateur qui raconte l’histoire, le lion et le cerf au discours direct et le fabuliste qui s’introduit dans

d'Abstémius mais aussi des textes d'Horace, de Tite-Live... qu'il réécrits. Les fables sont illustrées dès la première édition par Chauveau et ses disciples : en effet la fable est un genre proche de l'emblème, et à ce titre fonctionne comme une image morale ; elle accueille donc volontiers son redoublement iconographique à des fins didactiques. Au XVIIIème siècle, Oudry propose de nouvelles illustrations, plus naturalistes. Grandville en 1838, puis Gustave Doré en 1867 proposent successivement

valables. Les relations puissants/faibles sont souvent exprimées avec des carnivores qui représentent les puissants comme le Lion, présent en tant que roi, fort et autoritaire dans Les Obsèques de la Lionne, où il donne l’ordre de tuer le cerf ; et les herbivores qui représentent les faibles, comme ceux de La Génisse, la Chèvre et la brebis en société avec le Lion qui laissent le Lion les dominer en gardant la nourriture pour lui. Les personnages peuvent aussi être humains et attachants pour le lecteur

CORRIGE TEXTE A. Jean de La Fontaine, « Les obsèques de la Lionne », Fables, VIII, 14, 1678. TEXTE B. Emile Zola, Germinal, IV, 1, 1885. TEXTE C. Alfred Jarry, Ubu roi, acte III, scène 2, 1896. ÉCRITURE I. Après avoir lu les textes du corpus, vous répondrez à la question suivante. Question (4 points) Dans ces trois textes, que veulent dénoncer les auteurs ? Quel registre essentiel chacun de ces textes mobilise-t-il au service de cette visée ? NB. Rappel 2de : les registres

philosophique. Mais qu’est-ce qui peut bien susciter le plaisir et l’intérêt chez le lecteur ? Dans un premier temps nous allons voir que la source de ce plaisir n’est autre que l’aspect sous lequel est présenté l’apologue avec un cadre divertissant et imagé. Dans un second temps, nous allons voir que l’apologue n’est pas seulement fait pour se divertir mais aussi pour réfléchir. Et pour finir, nous aborderons les limites du plaisir suscité par l’apologue. I/ Un emballage captivant et divertissant Lorsque

tentent-ils de faire ? Quel registre essentiel est mobilisé au service de cette visée ? Jean de La Fontaine met en scène différents animaux comparés à des êtres humains (l.1 : la femme du Lion ; l.21 : Peuple caméléon, peuple singe du maître ; l.3 : le Prince, qui est le Lion) dans la fable « Les obsèques de la Lionne » publiée en 1678. Cette histoire aux registres essentiellement didactique et satirique permet à l’auteur de critiquer le Roi et son régime politique. Il accorde une grande place à la satire

bestiaire qui correspond, en fait, au monde humain, et un animal désigne toujours un type social humain, comme le renard et le loup qui sont des courtisans et l’âne qui désigne un homme faible et misérable. On trouve ces exemples dans « Les Obsèques de la lionne», l’une des fables de La Fontaine. Parfois, les auteurs utilisent l' antiphrase et ils semblent être favorables à ce qu’ils dénoncent, en fait, pour tromper la censure, comme Montesquieu l'a fait dans «L’esclavage des nègres» (in L'esprit des

d’exposer ses idées L'apologue peut être défini comme un «court récit exposé sous une forme allégorique, et qui renferme un enseignement, une leçon de morale pratique» (Grand Robert de la Langue française). Il se présente sous une forme allégorique, imagée, et comporte à l'origine une moralité explicite, qui va disparaître au fur et à mesure, laissant place à une moralité implicite. Il donne la possibilité d’exprimer des idées souvent complexes sous une forme d’une extrême simplicité et d’une extrême

de prudence », a écrit Phèdre. En revanche, Jean Anouilh donne une image de la fable plus puérile, l’énonçant d’ « entreprise futile » dans Avertissement hypocrite de son recueil Fables datant de 1962. Estimons-nous, nous aussi, qu’écrire des fables soit une « entreprise futile » ? Le côté sans importance apparent de la fable ne cache-t-il pas une fonction inapparente plus profonde, de celle-ci ? On attribue aux fables une image futile et sans importance, notamment parce que les auteurs eux-mêmes