Les Confidents Dans Phèdre

grande création où l'on trouve à côté d'une unique comédie (Les Plaideurs en 1668) six grandes tragédies : Britannicus (1669), Bérénice (1670),Bajazet (1672), Mithridate (1673), Iphigénie (1674) et Phèdre (1677). Élu à l'Académie française en 1672, et parvenu au faîte de la gloire grâce à Iphigénie et Phèdre tout en ayant acquis une confortable aisance financière, il se laissa convaincre par ses appuis haut placés à la Cour (notamment Mme de Montespan et sa sœur Mme de Thianges) d'abandonner le « métier

de SÉNÈQUE. • Une application des théories d’ARISTOTE : La tragédie classique ne met en scène que de très hauts personnages (rois, reines...). Ceux-ci appartiennent à l’Histoire (Néron par exemple dans Britannicus) ou aux mythes de l’Antiquité comme pour Phèdre. b. La vraisemblance     La tragédie racinienne se veut imitation de la nature dans ses aspects universels. Les faits doivent donc paraître vraisemblables aux spectateurs (il faut qu’il ait l’illusion qu’il assiste au déroulement d’une histoire réelle)

qui est implicite. Ouvertures possibles : la mort de Phèdre. (Sur le caractère tragique), la lettre XXVI d’Usbek à Roxane afin de montrer l’importance de l’aveuglement d’’Usbek (mais on utilisera plutôt le début de la lettre non analysé en classe). * Racine, Phèdre, V, 4, « la mort de Phèdre » Phèdre est une jeune femme maudite par les Dieux. Toutes les femmes de sa famille sont maudites et leurs amours sont monstrueuses. Ainsi, Phèdre, mariée au héros Thésée, éprouve des sentiments passionnels

l’homme, privé des lumières et des secours de Dieu, est livré à lui-même. Il est incapable de trouver la vérité et de juger (esprit), et il est la victime de ses passions qui l’entraînent (cœur). C’est cette vision pessimiste que l’on retrouve dans Phèdre (elle sera soumise aux pulsions de l’instinct). II. Les caractéristiques de la tragédie classique a. Le respect des genres anciens • L’ambition de la conformité : L’auteur classique ne cherche pas à surprendre par l’invention de genres nouveaux

Lecture analytique n°16 RACINE, Phèdre, 1677, acte II, scène 5. !!! La flèche  introduit des remarques portant sur la représentation (perspective importante puisque le texte théâtral est un texte à représenter et que votre objet d'étude insiste sur ce point : « Le théâtre, texte et représentation) Quelques éléments pour une introduction : Présentation de l'auteur et de l'oeuvre : Racine, célèbre dramaturge de la fin du XVIIe siècle. Auteur de Phèdre, tragédie en alexandrins, créée (c'est-à-dire

imposant aux dramaturges de ne pas représenter de scènes de violence sur scène. C’est le cas de l’extrait de Phèdre qui nous ici proposé puisque dans la scène 6 de l’acte 5, Théramène, confident d’Hippolyte vient raconter a Thésée la mort de son fils. L’instant est émouvant et pathétique car attaqué par un monstre que son père avait convoqué, le croyant coupable d’une pensée incestueuse envers Phèdre. Hippolyte réussit a vaincre ce dernier, mais malheureusement ses chevaux, affolés, l’ont éjecté du char

tragédie est éloignée de nous. Tout d'abord, les personnages de la tragédie évoluent dans un autre univers compte tenu de leur rang social. En effet, ceux-ci sont rois, reines ou encore issus de famille royale. Nous pouvons les voir accompagnés de confidentes et de dame de compagnie, vivant dans un palais. Par exemple, Antigone, œuvre de Sophocle, est la fille du roi de Thèbes et la nièce du roi Créon. Ensuite, les actes des personnages sont extrêmes, monstrueux et extraordinaires. En effet, la vengeance

Britannicus, l'affrontement entre Agrippine et Néron. Une péripétie, un coup de théâtre Evénement imprévu qui modifie 1a situation, peut provoquer la crise ou parfois précipiter le dénouement. Exemple : Le retour de Thésée, qu'on croyait mort, dans Phèdre de Racine. Un imbroglio (prononcer "imbrolio") : Pièce de théâtre dont l'intrigue est fort embrouillée, compliquée (en vogue au XVIII° siècle). Exemple : Le Mariage de Figaro (1784), de Beaumarchais. Rem. : Dans la langue courante, ce terme

Extrait de la publication Phèdre RACINE Phèdre Présentation, notes et dossier par ANNE PRINCEN, professeur de lettres © Éditions Flammarion, 2010 ISBN : 978-2-0812-1966-3 ISSN : 1269-8822 Création maquette intérieure : Sarbacane Design. Composition : In Folio. Dépôt légal : janvier 2010 Numéro d’édition : L.01EHRN000234.N001 SOMMAIRE ■ Présentation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Phèdre : les derniers feux de la tragédie Un monstre esthétique La démolition du modèle

s'adresse directement au spectateur qui devient alors son confident, puis l'instant d'après Marc, Yvan ou Serge "revient" à la conversation avec ses deux amis. Mais c'est aussipar son langage que le théâtre s'éloigne de la réalité. En effet, la langue théâtrale n'est pas la langue du quotidient. Elle en est parfois si éloignée qu'elle devient difficile à comprendre presque comme une langue étrangère. Ainsi les alexandrins de Jean Racine, dans Phèdre, développent-ils une poésie d'une grande richesse lexicale