La tragédie classique et ses règles
I. Le Classicisme dans son siècle a. Le renouveau de la tragédie (1620 - 1636)
• Fin XVI : la tragédie humaniste connaît une crise qui finit par provoquer sa disparition, la tragédie paraît menacée par deux genres intermédiaires, la tragi-comédie et la pastorale.
La tragi-comédie est une tragédie qui finit bien. C'est surtout une tragédie romanesque : l'amour y tient une grande place, les péripéties abondent et les scènes familières succèdent aux scènes tragiques. La tragi-comédie se soucie, en général, assez peu de la règle des unitésLa pastorale, quant à elle, est une idylle entre bergers et bergères, dans un cadre champêtre. Leurs amours longtemps contrariées, sont finalement victorieuses. Dbt XVII : la tragédie est à repenser et à reconstruire.
• Trois phénomènes expliquent le renouveau de la tragédie :
- de meilleures conditions matérielles (nouvelle salle de théâtre (Théâtre du Marais), alors que jusqu’en 1630, Paris n’en avait qu’une seule + installation d’une troupe professionnelle (les « Comédiens du Roi ») + théâtre devient un loisir à la mode).
- De nouveaux dramaturges de talent : SCUDÉRY (1601 - 1667) ; ROTROU (1609 - 1699) , CORNEILLE (1606 - 1684) ; RACINE (1639 - 1699).
- La redécouverte de la Poétique d’ARISTOTE : les théoriciens méditent les préceptes de cette oeuvre et élaborent progressivement une tragédie régulière, c’est-à-dire qui obéit à des règles précises => naissance de la tragédie classique.
b. La tragédie classique et les marques de son époque La tragédie classique s’inscrit dans son époque (même si elle reste étrangère à l’actualité) à travers l’adhésion à l’absolutisme et aux thèses largement acceptées d’une conception pessimiste de la condition humaine.
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