Le Dilettante

multiplie les jeux et fasse de nos cités de vastes parcs d’attractions. Il faudrait que nos sociétés délaissent le souci d’un travail productif et misent sur l’industrie du loisir. Ainsi pourrions nous couler des jours heureux, passer notre vie en dilettante et le bon peuple pourrait trouver le bonheur. Que demande le peuple si ce n’est du pain et des jeux ? S’il a le pain, il ne lui manque que les jeux. Mais n’est-ce pas exactement ce monde qui se découvre à nous dans la postmodernité ? N’avons

strictement géré par les soins d'un notaire. « Affreuse humiliation » , répétera Baudelaire jusqu'à sa mort : elle va cependant l'obliger à travailler, c'est-à-dire à réaliser quelques-uns des innombrables projets littéraires qu'il caressait en dilettante. « Faire quelque chose de sa vie »5 Baudelaire écrivain va considérer sa vie comme placée sous le signe d'une triple malédiction : celle du travail poétique, labeur torturant et infini, celle de la souffrance physique et morale, celle de la

pouvoir devenir un vrai métier notamment avec l'arrivée de la troupe comedia dell' arte. Les comédiens peuvent désormais travailler sous-contrat. Ce théâtre professionnel s'oppose à la comedia erudita ( comédie savante ) où jouait des amateurs et des diléttantes. Les comédiens italiens proposent des personnages stéréotypés comme Pantalon, Arlequin, Polichinelle, Colombine, des types reconnaissables à leurs costumes. Les pièces reposent toujours sur les mêmes types de situation, comme dans les atellanes

une métaphore de la liberté. C'était un homme aux multiples facettes et à mille vies, sans compter celles qu'il s'inventa dans une œuvre littéraire gigantesque. Comédien, joueur, aventurier, séducteur, excentrique, cet écorché vif n’était pas un dilettante. Homme travaillé, en permanence et en profondeur, par le désespoir, narcissique, égoïste, neurasthénique, il avait un caractère épouvantable et imprévisible. Sauvage à ses heures, essuyant ses pieds sur les coussins, reléguant ses secrétaires trop

fin-à vous) et non théorisé ou raconté de l’intérieur par Mt comme avec Prévan. La virtuosité écrite des libertins est passée dans la virtuosité des acteurs : première déclaration d’amour, d’idolâtrie à PF dans le salon de Rosemonde. Malko dilettante, ludique, tournant autour de PF dans les allées du parc ; Malko à l’aise dans la comédie de la remise de la lettre et de la clé à Cc - à vous (autre cours) ; grande scène de mensonge à Tv dans l’épisode Émilie correspondant aux embouteillages

journaux français ou italien comme Spettatore où il rend compte en 1816 de la représentation de Mozart à la Scola. Ou encore, à Paris, où il tient une importante rubrique théâtrale dans le Journal de Paris où il donne de 1824 à 1827 les « Notes d’un dilettante ». Source : DIDIER Béatrice, Stendhal, Paris, coll. thèmes et études dirigée par VALETTE Bernard, 2000.

retrouve au petit matin sur un pré, un pistolet à la main. Face à lui, également un pistolet à la main : Marcel Proust. Tout se termine sans blessures, mais non sans tristesse pour l'auteur débutant. Ce livre vaut à Proust une réputation de mondain dilettante qui ne se dissipera qu'après la publication des premiers tomes de À la recherche du temps perdu. La fortune familiale lui assure une existence facile et lui permet de fréquenter les salons du milieu bourgeois et de l'aristocratie. Il y accumule

afin de lui rappeler ses excès passés. Monsieur B. s’excuse alors auprés du champion et se promet de ne plus jouer aux échecs. C’est Czentovic qui a le mot de la fin, daignant admettre que son adversaire était « très remarquablement doué » pour un dilettante.

majorité venue, il commence à toucher (1842), vivant profusément, à la manière des dandys, dépensant des sommes indécentes pour ses tenues excentriques ou l'acquisition de coûteuses œuvres d'art. Esthète oisif, il continue à écrire de la poésie en dilettante, se met à fréquenter Théophile Gautier - avec lequel il partage notamment un attrait marqué pour le haschich et l'opium. Son train de vie ne tarde pas à écorner son héritage: pour éviter la dilapidation de sa fortune, son beau-père et sa mère le

fortunée, il mène une vie facile qui lui permet de visiter les salons du milieu grand bourgeois et de l’aristocratie du Faubourg Saint-Germain ainsi que du Faubourg Saint-Honoré où il rencontre artistes et écrivains ce qui lui cause une réputation de dilettante mondain. Il ne tente de trouver un emploi, mais son père lui obtient une place à la bibliothèque Mazarine. Pourtant Marcel n’y fera que quelques brèves apparitions, il veut se consacrer entièrement à l’écriture. En 1885 il commence la rédaction