La Politisation Jacques Lagroye

légitime, ce qui est conforme à ce qui doit être. Donc, le pouvoir politique, c’est la capacité à être obéit sans utiliser la force puisque il paraît normal de lui obéir. Ce qui caractérise le gouvernement politique, c’est que comme le dirait Jacques Lagroye « le gouvernement politique revendique avec succès le monopôle des rôles d’autorités sur l’ensemble d’une population. Il parvient à leur faire accepter une orientation de leur comportement soit à travers une parole d’autorité soit par l’usage

Politique, Lextenso éditions LGDJ, 10e édition, 2011. 3- COT Jean Pierre et MOUNIER Jean Pierre, Pour une Sociologie politique, T2, Editions du Seuil, 1974. 4- GUILLOT Philippe Introduction à la Sociologie Politique, Paris Armand Colin, 1998. 5- LAGROYE Jacques, BASTIEN François, SAWICKI Frederic, Sociologie politique, Presse de sciences Po et Dalloz, 6e éd., 2012. 6- MAYER Nona, (sous la direction), Les modèles explicatifs du vote, Paris, l’Harmattan, 1997. 7- Percheron Annick, « La socialisation

peut concevoir la légitimation comme un ensemble de processus qui rendent l’existence d’un pouvoir coercitif spécialisé tolérable sinon désirable , c’est-à-dire qui le fasse concevoir comme une nécessité sociale , voire comme un bienfait. » Jacques Lagroye Les hommes politiques sont toujours face à un risque : la perte de la légitimité. Ils mettent en œuvre tout une stratégie pour construire leur légitimité comme se présenter devant le Suffrage Universel , accentuer des éléments de discours…

les réponses peuvent varier selon le moment. Ex : la politique du Ping Pong dans les années 70. Le sport peut devenir un fait politique, de même que les vêtements portés (ex le voile) Comment à un moment donné, un objet fait la part d’une politisation ? Une dimension à la fois subjective et objective. Par exemple la question de l’avortement qui est interdit, c’est dans les années 60 que cette question change, avec l’émergence des mouvements féministes, avec la médiatisation de cette question

Le pouvoir des médias. Mythes et réalités, PUG, 2005 ; D. Gaxie, « Une construction médiatique du spectacle politique ? Réalité et limites de la contribution des médias au développement des perceptions négatives du politique », in J. Lagroye (dir.), La politisation, Belin, 2003 ; J. Gerstlé, « Presse écrite et comportements politiques. Analyse empirique de l’influence », in J.-B. Legavre, P. Dauvin (dir.), La presse écrite : objets délaissés, L’Harmattan, 2004 ; J. Gerstlé (dir.), Les effets d’information

ces attitudes et dispositions. Selon les sociologues, la famille est essentielle pour comprendre les connaissances qui sont transmises. Dans cette logique, la figure militantisme serait surexposée dès l’enfance. Ce type de sur-socialisation, Jacques Lagroye (1936-2009), universitaire français, spécialiste de sociologie politique, l’a définit comme la notion de dévouement notamment à l’univers religieux. C’est quelque chose qui est revendiquait par les militants et qui sert à caractériser leurs attitudes

souvent confisqué par le groupe social le plus puissant. Il s’agit souvent de clans familiaux, ou d’une élite patrimoniale, ou d’une clique mafieuse. Les intérêts de la société civile sont alors ignorés. Dans ces conditions l’interaction 18 Jacques Lagroye (et al.), Sociologie politique, Presses Sciences Po et Dalloz, 4ème édition, 2002, pp. 231-232. -14- L.N. Pierre, Introduction à la science politique Licence de Sociologie 1ère Année des tenants du pouvoir et des citoyens prend le caractère

Électeurs dans leurs contextes. Bilan critique et perspectives, Cergy-Pontoise, Lextenso Éditions-Lejep, 2012. BRACONNIER Céline (2012b), « Voter ensemble. Dispositifs informels de mobilisation électorale et compensation des inégalités sociales de politisation », dans François Le Gall, Michel Offerlé et François Ploux, La Politique sans en avoir l'air, Rennes, Presses universitaires de Rennes. BRACONNIER Céline et DORMAGEN Jean-Yves (2007), La Démocratie de l'abstention, Paris, Gallimard. BRACONNIER

temps pour l'interprétation politique d'un phénomène social (politisation des questions sexuelles), des questions éminemment privée sont devenues des questions politiques. On assiste à une hypertrophie du domaine politique. Chaque société produit ses critères d'identification du politique. Cela dépend d'un phénomène de lieu, dans les sociétés anglo-saxonnes il y a moins de réticence à afficher la vie privée des politiciens. Politisation : le travail d'imputation de la qualité de politique à un phénomène

ont mené à la mise en place des réformes. Plus généralement, la science po va s’intéressé au politique qui renvoi au champ sociale dominé par un pouvoir. Un objet d’étude centrale de la science politique, c’est de comprendre le processus de politisation par lequel un phénomène devient politique. (Qui va se saisir du problème ? Qui s’y oppose ? Pourquoi ? Qu’est ce qui fait qu’un enjeu soit débattu dans la politique mais avant elle n’y était pas ?). En France, il y a qu’un mot pour les 3 usages