La Foi Chez Machiavel

donc mentir à un patient atteint d’une maladie incurable s’il sait qu’il précipiterait sa perte en lui révélant la vérité. La célèbre formule, héritée de l’analyse de Machiavel (philosophe italien, 1469-1527), qui dit que “la fin justifie les moyens” prend donc tout son sens dans ce cadre. La responsabilité du prince chez Machiavel n’est autre que cette conservation de la communauté. Cet enjeu doit le contraindre à dépasser sa conscience morale, à la sacrifier pour apprendre à faire le mal plutôt

Macbeth s’est englué, un monde où le signe “moins” s’est inversé en signe “plus”, les équations de la vie ne sont pas devenues des non-sens. Ce sont des anti-sens, d’ignobles plaisanteries. Chez Shakespeare, dont la moralité est restée avant tout médiévale, comme chez Machiavel, Marlowe, Stendhal ou, tout près de nous chez Beckett, le thème de la ruse du diable est omniprésent. La tragédie de Macbeth illustre, jusque dans ses plus extrêmes conséquences, le fait que l’absurdité a gagné la partie. D’aucuns

un accès à la vérité, jusqu'à ce qu'elle soit remplacée par la science positive, comme l'illustre la loi des trois États de Comte. Aujourd'hui, de nombreux scientifiques prônent l'athéisme (Dieu n'existe pas). Le rapport est en fait complexe entre la foi et la raison : même si on les oppose souvent (les Lumières critiquent la croyance aveugle), certains théologiens comme Saint Augustin ont voulu utiliser la raison pour éclairer la religion. Alain estime même que la religion est une simple expression

en société peuvent cœxister. La politique suppose des institutions et des lois. En démocratie, les lois sont l’expression juridique de la volonté du peuple. Pour que la loi soit considérée comme légitime (contraire d’arbitraire), c’est-à-dire à la foi juste et fondée, il faut qu’elle possède une double universalité. L’universalité du sujet légiférant et l’universalité de l’objet sur lequel porte la loi. C’est-à-dire que la loi doit partir de tous et porter sur tous, de sorte qu’il y ait isonomie:

politiques, morales, religieuses, artistiques, en soumettant l’autorité des traditions à l’examen critique de la Raison. L’esprit des Lumières est défini par la confiance dans la raison, capable de résoudre tous les problèmes qu’on lui soumet, et la foi dans le progrès de l’humanité, en marche vers le bonheur. Scientifiques et littéraires se retrouvent unis dans le même mouvement intellectuel sous le nom de Philosophes. Combattant la tradition, l’obscurantisme religieux, les préjugés, les Philosophes

l’inconscient « La conscience est toujours conscience de quelque chose ». Husserl Plan du cours : Introduction 1) La conscience morale : Augustin et Rousseau 2) La conscience et le cogito cartésien 3) La conscience dialectique chez Hegel 4) La conscience comme mémoire chez Bergson 5) L’inconscient dans la psychanalyse freudienne 6) L’inconscient après Freud : Jung et Maslow Conclusion 1) La conscience morale : Augustin (334-430) et Rousseau (1712-1778) « Il est au fond des âmes un

Évangélistes, Erasme ou Rabelais invitent chacun à s’adresser directement à Dieu (dans la même lignée que la doctrine calviniste) question du pouvoir et de la place de l’Homme dans la cité mise au centre ; on milite pour la paix (Érasme) et la liberté ; Machiavel (Le Prince) montre la nécessité de la force ; La Boétie dénonce la « servitude volontaire » des peuples découverte du nouveau monde qui confronte les Européens à d’autres sociétés permettant d'ouvrir sur une autre image de l’humanité ; nombreuses

intellectuelle qui débute à la fin du Moyen-âge. Humanistes puisent sources réflexion dans écrits des philosophes grecs et romains, dans la Bible = pas convertir quiconque, objet d’étude car ouvrage le + présent / ils s’interrogent veulent revenir à la foi pure / chute de Constantinople (1453) = fait bénéficier l’Europe de nombreux apports intellectuels orientaux et ouvrages anciens) = reprise et continuation du travail intellectuel / langues anciennes et vernaculaires ré-enseignées dans universités naissant

arguments de l’autre partie. On parle de la thèse de la raison. L’articulation entre intérêts et valeurs a été décryptée à la lecture de l’une ou l’autre thèse. Ainsi, au 15ème siècle, le premier auteur qui évoque le concept d’intérêt est Nicolas Machiavel, célèbre pour l’adjectif « machiavélique » (quelqu’un qui développe une série de stratégies pour rencontrer son propre intérêt et arriver à ses fins). Les intérêts et les valeurs : des définitions L’intérêt est une conduite d’entretien ou

Moyen Age qui consiste à expliquer et à "éclairer" les textes sacrés. Or, rédigés en latin (non compris par tous) et sujets de querelles interminables, ces commentaires selon Erasme freinent l'accès à la Vérité des Ecritures, et sont un obstacle à la foi véritable. Principes éducatifs d’Erasme semblables à « des Marais » Comme le dit Érasme (1469-1536), "l'homme ne naît pas homme, il le devient" et il parvient à réaliser son humanité par l'éducation et les studia humanitatis (grammaire, rhétorique