Kerbrat Orecchioni

très souvent à la première langue de socialisation (l’arabe dialectal) qui marque un aspect identitaire et d’appartenance culturelle (notamment la religion). Les salutations7 sont considérées comme des séquences liminaires à fonction phatique (Kerbrat-Orecchioni, 2001) qui, de par leur caractère ritualisé en tant que « rituels d’accès mutuel » (Goffman, 1973 : 88), présentent dans notre corpus des alternances codiques intra-intervention où les trois locutrices usent à la fois de l’arabe dialectal et

colloque ont posé une question très claire aux participants de cette table ronde : l’analyse de discours, l’analyse conversationnelle et l’analyse textuelle – disciplines représentées dans cette table ronde par Dominique Maingueneau, Catherine Kerbrat-Orecchioni et moi-même – sont-elles des disciplines ou des courants disciplinaires différents ou peuvent-elles être placées dans le même champ, du moins épistémologiquement ? Cet historique situe l’analyse textuelle par rapport à la linguistique textuelle

langage est par essence subjectif. La présence du locuteur dans ses réalisations langagières devient plus ou moins perceptible à travers des moyens linguistiques différents, ce qui a conduit bon nombre de linguistes, à commencer par Catherine Kerbrat Orecchioni, à procéder à une identification et à une analyse des subjectivèmes, les marques concrètes, au niveau de l’énoncé, de l’activité subjective de l’énonciateur. Quoique les phénomènes de la deixis et de la modalité axiologique soient tous les deux

la façon de parler qui est exempte de toute recherche. Le fait de poser une question est un acte menaçant pour la face négative de l’interlocuteur, ainsi la relation qui s’établit entre Charles et Zazie est une relation verticale selon C. Kerbrat-Orecchioni, c’est-à-dire les deux personnages ont un statut différent, Charles détient apparemment l’autorité, tandis que Zazie semble obéir à lui, ce qui est mis en évidence par les termes d’adresse. L’exemple suivant est le dialogue entre Charles et

«ancrent l'enonce dans fa situations/", «sont des unites linguistiques dont le sens implique obligatoirement un renvoi a fa situation d 'enonciation pour trouver le referent vish>24. Pour conclure, on va adopter la definition de Catherine Kerbrat-Orecchioni : «Les deictiques sont les unites linguistiques dont le [onctionnement semantico­referentiel (selection a 1 'encodage, interpretation au decodage) implique une prise en consideration de certains des elements constitutifs de la situation de

il s’agit de discours monogérés, tandis que dans la seconde c’est l’interaction, ou discours dialogal, qui est au centre de l’analyse. L’inscription de la subjectivité dans le discours monologal est explorée à travers les « subjectivèmes » de Kerbrat-Orecchioni. Amossy recense comment l’ethos se construit entre le dire et le dit du locuteur. Étant donné que le « je » peut être sujet de l’énonciation et/ou sujet de l’énoncé, la coïncidence ou la non-coïncidence entre le dire et le dit sont le miroir

dans lequel les rôles du « je » et du « tu » s’échangent constamment. Le dialogue théâtral offre alors le miroir de personnes qui entrent en interaction et nous donne l’illusion d’une vraisemblance conversationnelle. Comme l’écrit Catherine Kerbrat-Orecchioni, au théâtre nous avons à affaire à une action parlée où « […] dire, c’est par excellence faire : la parole dramatique est toute entière mise au service de l’action, et réciproquement, c’est par le biais du langage que tout advient »11. Étant

Sur les notions de Performatif et d’Acte de langage Deux articles de C. Kerbrat-Orecchioni extraits de P. Charaudeau et D. Maingueneau : Dictionnaire d’analyse du discours, Paris, Seuil, 2002. Voir aussi de C. K-O : Les actes de langage dans le discours, Paris, Nathan, 2001. ACTE DE LANGAGE Que l’on puisse agir par le moyen du langage : l’idée n’est pas nouvelle. Mais c’est seulement dans la deuxième moitié de ce siècle que s’est édifiée sur cette base, dans le champ de la philosophie analytique

énoncés implicites ont « la propriété de ne pas constituer en principe […] le véritable objet du dire » (C. Kerbrat-Orecchioni, L’Implicite, p. 21). Deux grandes catégories d’implicite sont à distinguer : -les présupposés, c’est-à-dire « toutes les informations qui, sans être ouvertement posées […] sont cependant automatiquement entraînées par la formulation de l’énoncé » (C. Kerbrat-Orecchioni, op.cit., p. 25). Par exemple, « Pierre a cessé de fumer » présuppose obligatoirement que naguère Pierre

encore de l‟interaction verbale. C‟est le cas en particulier de vocaux ou écrits que produisent les membres d‟une même communauté. l‟approche interactionniste telle qu‟elle est présentée par C. Kerbrat- Mais ce matériau brut est modélisé par la théorie linguistique qui ne retient Orecchioni dans Les interactions verbales (1990, 1992, 1994). que certaines données parmi celles qui sont matériellement disponibles. Le Cette approche présente un intérêt théorique et méthodologique : en