Intolérable Cruauté

faire mieux souffrir. Thérèse, quant à elle, se conduit « comme certaines dévotes, qui pensent tromper Dieu et en arracher un pardon en priant des lèvres et en prenant l'attitude humble de la pénitence » (217). Si bien que, comble d'ironie et de cruauté, madame Raquin, détentrice de la vérité, devient le siège du mensonge : la paralytique lui devint d'un usage journalier; elle lui servait en quelque sorte de prie-Dieu, de meuble devant lequel elle pouvait sans crainte avouer ses fautes et en demander

singularise par sa niaiserie et sa stupidité qui sont mises en évidence par son attitude absurde devant le changement du sexe de son fils : rire, applaudissements, badinerie, le Sultan, caricature du despote asiatique, se distingue par ses caprices, sa cruauté et ses enfantillages. N’est-ce pas une accusation directe à la personne du roi ? En montrant la médiocrité et le cynisme des souverains et des dirigeants fictifs, Crébillon fils miroite la France de son époque. L’utilisation du mensonge et de la

à la fleur cette force symbolique en l’introduisant sans raison apparente dans le dialogue : - le magnolia, à l’angle gauche de la grille, est en fleurs. Anne y répond de manière symbolique en insistant sur l’odeur du magnolia jusqu’à la rendre intolérable : oui, il y en a tellement à cette époque-ci de l’année qu’on peut en rêver et en être malade (…) C’est à n’y pas tenir » Mais l'aveu d’ Anne selon lequel « l'odeur du magnolia est si forte » qu’il la rend malade, ce qui la conduit à fermer sa fenêtre

montre un Solal devenu fou de jalousie. Solal, le Don Juan, l'infidèle, ne supporte pas que la Belle du Seigneur ait pu avoir un amant avant lui, qu'un autre homme lui ait donné du plaisir, qu'elle ait pu mentir à son mari pour un autre lui est intolérable. Excès, violence désespérée parfois tournée contre lui-même révèlent une nouvelle facette du personnage, rejeté par ses relations, son travail, son pays d'adoption, qui n'avait plus que l'amour pur et mythique d'Ariane, son "innocente" pour trouver

naturel que Pyrrhus scelle, par une union avec la fille d’Hélène, la coalition qui s’était formée pour reprendre Hélène aux Troyens, coalition dans laquelle il a joué un rôle essentiel. � ÉTUDIER UN THÈME : LA CRUAUTÉ 15. Les plaintes d’Andromaque dissimulent souvent une attaque d’une cruauté subtile : – elle oppose à Pyrrhus l’image d’Hector dont il n’est que l’ombre ; seul, son mari aurait pu relever Troie. Son nom est brandi dans ses fins de phrases : « son père » (v. 334), « mon Hector » (v. 336)

nuits en Kabylie et constate, luimême, l'arrière réalité. Sur le terrain, il arrive non seulement à montrer les faits, mais à plusieurs reprises, il démontre tantôt par des chiffres tantôt par des témoignages que la vie quotidienne des Kabyles est intolérable. 10 « Dans le village d'El Flay, au dessus du centre de SidiAïch, on cite et on montre des familles qui restent, souvent, deux à trois jours sans manger », écrit-il. Les reportages bien réussis de l'auteur de Noces montrent au grand jour le terrible

(p. 230). Nature simple d’un bord de rivière : « Que les bords du Cher étaient beaux, pourtant ! » (p. 231). Ennui de l’attente ; « fièvre, ner vosité » (p. 230) ; « éner vement bizarre » de Meaulnes « incapable de supporter cette attente intolérable » (p. 233). Enfants que Meaulnes croit reconnaître et qui sont méchants avec l’âne : « alors Meaulnes déçu prétendit s’être trompé » (p. 233). Meaulnes se met à l’écart, ne voulant rien avoir à faire avec un Jasmin Delouche qui « pérore »

guerre juste, les orateurs s’étendaient sur la justice, la nécessité, la facilité de cette guerre, des avantages spirituels et matériels qui en découlaient. D’autre part, étaient avancés des arguments rendant légitime cette guerre tels que la cruauté et l’inhumanité des Turcs, la souffrance des chrétiens soumis à leur joug, la désolation de la Terre Sainte, l’ambition de l’Islam, la promesse du salut… Mais le dessein de Lucinge est différent, nous le verrons en détail plus tard. Il

Pour mater son orgueil. Le lecteur reconnaît également une certaine sensibilité baroque où le sacrifice d’un enfant (l’Agnus Dei) pour le salut des hommes est mis en avant. Mais le thème religieux de l’Enfant sauveur est dévoyé et devient intolérable, car le sacrifice d’Emerentia est imposé avec sadisme et mauvaise foi par un doyen pervers, affublé d’une gouver- nante, mégère terrifiante, en obéissance aux ordres d’une marâtre ja- louse. En somme: tous les personnages méchants qui peuvent pour-

connus que d’un cercle restreint, ne va pas simplifier ou déformer la vie sauvage de la même manière. Mais son utopie communiste élimine tout souci de perfectionnement matériel. L’état de mœurs qui devrait succéder à l’état social actuel devenu intolérable parce qu’il sera allé jusqu’au bout de ses contradictions et des malheurs qu’il suscite, donc ce communisme futur sera un état parfaitement stable. Les nations sauvages, il nomme les Hurons et les Cafres, «  ne sont sauvages à nos yeux que par