Cyrano De Bergerac Tirade

de leurs lieux de représentation. Le mot doit être percutant, d'ailleurs notre mémoire n'est pas que visuelle, elle est auditive également, d'où toutes les figures de style, les vers, les jeux de mots. Nous retenons plus facilement les tirades de Cyrano de Bergerac, les répliques des personnages de Moliére, de Racine « Ma vengeance est perdue s'il ignore en mourant que c'est moi qui le tue » ( Andromaque ) ou Ionesco «  Prenez un cercle, caressez le, il deviendra vicieux » ( La cantatrice chauve )

Jouvet, et l’approche littéraire du texte de théâtre repère certaines caractéristiques bien définies de l'énonciation théâtrale qui définit le genre littéraire du théâtre3. La tirade : C’est une longue réplique d’un dialogue qui cherche souvent à convaincre ou à écraser l’adversaire (la tirade du nez dans Cyrano de Bergerac, d’Edmond Rostand) Le théâtre est un genre littéraire particulier qui concilie à la fois littérature et spectacle, avec des cas limites puisque certaines pièces ont été destinées

de nos jours ne conçoit plus que l’on puisse déclamer de façon aussi artificielle les vers de Phèdre : et pourtant, cette Phèdre a profondément marqué le public de son époque. Cyrano de Bergerac, au premier acte, donne un exemple de l’évolution des goûts esthétiques de l’époque et des conflits entre spectateurs : Cyrano ne supporte plus la déclamation de Montfleury, « acteur déplorable, qui gueule/Et qui soulève avec des han ! de porteur d’eau/Le vers qu’il faut laisser s’envoler ! ». Pourtant

vertu de ce même principe d’identification, éprouvent spontanément de la sympathie pour celui ou celle dont ils découvrent la vie et la personnalité : le Scapin de Molière entraîne l’adhésion du public par sa spontanéité et sons sens de l’humour, Cyrano séduit par sa verve et son intempérance, et Cosette semble, quant à elle, une pauvre petite bien réelle qu’on a envie de choyer et de défendre. La littérature, enfin, peut offrir également un plaisir purement esthétique. C’est notamment le cas

Lorenzaccio, le monologue de Lorenzo dans la scène 9 de l’acte IV est une évocation prospective de la scène de meurtre. Deux scènes plus loin, l’assassinat est représenté, confirmant ce qui a été annoncé. A la toute fin d’Electre de Giraudoux, la tirade du mendiant raconte le matricide d’Oreste ; mais la parole est ici bien plus que le substitut d’une action que l’on ne peut représenter ; elle est action, comme le confirment les derniers mots du mendiant. En parlant, le personnage fait exister

et bien un thrène d'Arnolphe . Tout au long de sa tirade , il exprime sa souffrance et sa colère grandissantes . Cette fureur le pousse à désirer une vengeance , cependant , son amour pour Agnès l'entraîne vers la dépendance . Sa personnalité excessive le rend ridicule . Ses exclamations , ses prières et ses expressions nous poussent à ne pas le prendre au sérieux . Nous pouvons rapprocher ce soliloque de la tirade des nez de Cyrano de Bergerac . En effet , ce personnage prend des tons différents

sa cellule. 4 REVISIONS DES EXAMENS ORAUX DE FRANCAIS  2011  5 REVISIONS DES EXAMENS ORAUX DE FRANCAIS  2011  6 REVISIONS DES EXAMENS ORAUX DE FRANCAIS  2011  7 REVISIONS DES EXAMENS ORAUX DE FRANCAIS  2011  C yrano de Bergerac d'E dmond Rostand Acte I La scène se déroule dans le théâtre de Bourgogne . Un public nombreux et très mélangé va assister à la représentation de La Clorise, une pastorale de Balthasar Baro. Il y a là des bourgeois, des soldats, des voleurs, des

MAIS ATTENTION : il ne s'agit pas pour autant d'une analyse approfondie de l’œuvre. Il s'agit seulement de montrer que vous êtes capable d'utiliser ce lexique, que vous le maîtrisez. EX. : J'ai particulièrement apprécié la langue de Cyrano dans la pièce d'Ed. Rostand. La virtuosité du personnage laisse penser que l'auteur s'exprimait en alexandrins aussi facilement que nous en langue vulgaire. Plus accessibles que Attention : veiller à soigner la qualité de l'expression =>

la célèbre pièce d'Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac. A la scène 10 de l'acte III, ce metteur en scène se retrouverait confronté à une réplique de Cyrano : « C'est vrai, je suis beau, j'oubliais ». Cette dernière, destinée au public puisque c'est un aparté, peut être prononcée par le comédien de deux manières différentes. Si le régisseur lui demandait de la déclamer sur un ton ironique, cela résulterait plutôt du registre comique, car il faut savoir que Cyrano incarne un personnage au physique désavantageux

». Le lecteur peut, par exemple, être émerveillé par l’écriture recherchée et poétique de Racine, dont les tragédies, souvent rédigées en alexandrins, contiennent un vocabulaire riche et regorgent d’images saisissantes. Prenons l’exemple de cette tirade dans laquelle, Hippolyte cherche à se défendre d’accusations portées contre lui par Oenone. Pour cela, il dresse son autoportrait : « … Je ne veux point me peindre avec trop d'avantage; mais si quelque vertu m'est tombée en partage, Seigneur