Cinna Ou La Vraisemblance

tout en cherchant plutôt, à partir de 1947, des « valeurs moyennes », Camus a gardé jusqu'au bout « sa "fixation au meurtre " (comme il disait) et cette violence intérieure qui animait son Caligulal ». Jeune homme épris d'absolu (incarné avec vraisemblance par l'auteur lui-même ou par Gérard Philipe) ou tyran sanguinaire (les deux hommes paraissent alors à contre-emploi) ? Si nous avons bien compris les intentions de Camus, Caligula fut surtout le premier avant 1941, davantage le second ensuite,

valeurs moyennes », Camus a gardé jusqu'au bout « sa "fixation au meurtre " (comme il disait) et cette violence 1. Voir historique de la mise en scène, p. 182. intérieure qui animait son Caligulal ». Jeune homme épris d'absolu (incarné avec vraisemblance par l'auteur lui-même ou par Gérard Philipe) ou tyran sanguinaire (les deux hommes paraissent alors à contre-emploi) ? Si nous avons bien compris les intentions de Camus, Caligula fut surtout le premier avant 1941, davantage le second ensuite,

vous plaît, mais, au nom du ciel, regardez ! ». Dans le même temps, Hugo, Gautier, ou encore, Stendhal fixent le cadre d’une nouvelle forme dramatique, le drame, très éloignée de la tragédie classique. Opposés à toute forme de règle (unités, vraisemblance, bienséances, alexandrin classique…), les auteurs romantiques conservent la dimension tragique, mais abandonnent la tragédie, et trouve dans les modèles étrangers du passé les modèles de l’art théâtral nouveau qu’ils veulent imposer à l’opinion

survivre durant un siècle et demi. Certes, à qui considère les choses de loin, la nouveauté est peu sensible. Tous les chefs-d'oeuvre de Corneille et de Racine sont déjà des affrontements de caractères, particulièrement leurs pièces dites "simples" (Cinna, Suréna pour l'un; Britannicus, Bérénice pour l'autre), où il n'est d'événements que résultant des pensées, sentiments et passions des personnages, et où abondent les monologues par lesquels les protagonistes dévoilent les troubles de leur âme. Cette

l'élérnent théâtral disparaît dans une évocation lyrique qui efface presque complètement les limites du rêve et de la réalité, en peint un de pureté paré du charme le plus exquis et de la poésie la plus gracieuse. L'intrigue est fort mince et manque de vraisemblance, mais Musset n'a jamais voulu que nous charmer avec le parti pris de se livrer à sa propre fantaisie sans se préoccuper de l'action dramatique elle-même. Certaines scènes (en particulier celle de ce jeu agréable que mène Silvio avec Ninon et Ninette

hirondelles." [ Henri Lacordaire, extrait de correspondance "Lettre à Madame Swetchine - 4 Septembre 1835" ] "Tout homme a droit à 24 heures de liberté par jour." [ René Magritte ] "Qui pardonne aisément invite à l'offenser." [ Pierre Corneille, extrait de "Cinna" ] "Il n'est de grand amour qu'à l'ombre d'un grand rêve." [ Edmond Rostand, extrait de "Chantecler" ] "L'amour se nourrit de patience autant que de désir." [ Amin Maalouf, extrait de "Le périple de Baldassare" ] "L'amour, c'est être toujours inquiet

personnages socialement. Lorsque la description s’attache à deux instants différents, au même espace ou au même personnage, elle permet d’en mesurer l’évolution. FONCTION RÉFÉRENTIELLE : ou documentaire ou informative : elle participe à créer la vraisemblance ; l'objet, le lieu, le personnage deviennent identifiables pour le lecteur. La description permet de diffuser un savoir ou des connaissances que le romancier a acquises lors d’enquêtes sur le terrain ou de lectures. FONCTION NARRATIVE : ou explicative

hirondelles." [ Henri Lacordaire, extrait de correspondance "Lettre à Madame Swetchine - 4 Septembre 1835" ] "Tout homme a droit à 24 heures de liberté par jour." [ René Magritte ] "Qui pardonne aisément invite à l'offenser." [ Pierre Corneille, extrait de "Cinna" ] "Il n'est de grand amour qu'à l'ombre d'un grand rêve." [ Edmond Rostand, extrait de "Chantecler" ] "L'amour se nourrit de patience autant que de désir." [ Amin Maalouf, extrait de "Le périple de Baldassare" ] "L'amour, c'est être toujours inquiet

l'élérnent théâtral disparaît dans une évocation lyrique qui efface presque complètement les limites du rêve et de la réalité, en peint un de pureté paré du charme le plus exquis et de la poésie la plus gracieuse. L'intrigue est fort mince et manque de vraisemblance, mais Musset n'a jamais voulu que nous charmer avec le parti pris de se livrer à sa propre fantaisie sans se préoccuper de l'action dramatique elle-même. Certaines scènes (en particulier celle de ce jeu agréable que mène Silvio avec Ninon et Ninette

Richard avait du goût pour les lettres, mais n’était pas assez lettré pour que ce goût fût excellent. Il ne se cachait pas de moi pour bâiller devant les classiques ; force était de se soumettre aux programmes, mais il se reposait d’une analyse de Cinna en me lisant Le Roi s’amuse. Les apostrophes de Triboulet aux courtisans m’arrachaient des larmes ; avec des sanglots dans la voix je déclamais : – 127 – Oh ! voyez ! Cette main, main qui n’a rien d’illustre, Main d’un homme du peuple, et d’un