L'homme.

La médecine occidentale a longtemps considéré que le sommeil s’apparentait à la mort. Que la vie se suspendait alors que l’âme sortait du corps. On pensait donc que le sommeil ne servait à rien. Aujourd’hui, on sait au contraire qu’il est impliqué dans des fonctions fondamentales. Ainsi, il sert la régulation des défenses immunitaires, du métabolisme, du poids. De même qu’il intervient dans les processus cardiovasculaires. Il ne s’agit donc pas d’un repos du corps, mais d’un fonctionnement différent.
D’autres structures, d’autres fonctions se mettent en action, de manière à régénérer l ‘individu et rétablir les systèmes plus ou moins dysfonctionnels au fur et à mesure du déroulé de la journée. Le sommeil assure des fonctions complémentaires par rapport à celles de l’éveil. Il est organisé tout au long de la nuit. Endormi, le corps traverse plusieurs états différents. Tous jouent un rôle, tout comme la cyclicité a son importance. Deux types de sommeil se succèdent par phases de quatre-vingt dix minutes.
Le sommeil lent, divisé entre sommeil « lent léger » et profond. Pendant le sommeil lent, le tracé encéphalogramme qui mesure l’activité rythmique du cerveau montre des ondes de plus en plus lentes, au fur et à mesure que le dormeur va vers le sommeil profond. Ce sommeil lent est dévolu à la régénération énergétique du corps, à la reconstitution des réserves, à la fabrique des protéines, à la sécrétion de l? hormones de croissance...
En revanche, le « sommeil paradoxal », qui ponctue la fin de chaque cycle, est appelé ainsi parce que le cerveau connaît une activité cérébrale intense, qui contraste avec un corps endormi, où le tonus musculaire est aboli. L’activité mentale très forte est liée à la réorganisation psychique de l’individu. Le dormeur connaît sous les paupières des mouvements oculaires intenses, saccadés. Cette activation des circuit neuronaux a fait émettre l’hypothèse que le « sommeil paradoxal » servirait à la vérification de