A une passante
Pb : comment Baudelaire restitue-t-il ici l’instantanéité d’un échange de regard furtif ?
I) Une scène de la vie parisienne
II) Deux personnages que tout oppose
III) une vision ambivalente et tragique de la vie.
I) Une scène de la vie parisienne
1 : la rue.
-La rue => métonymie de la ville (le tout par la partie)
-Personnification : « hurlait »l1
-Allitération en « r » : « la rue assourdissante autour de moi hurlait » l1
-Allitération en « s » : « assourdissante ».
-2 hiatus (2 voyelles faces a faces) : « la rue assourdissante », « moi hurlait » => miroir
Allitération + assonance+ hiatus = bruit de la ville, son discordant, désordre sur le plan grammatical.
2 : la passante
-Elle à la place la plus importante dans la partie narrative.
-Sa description occupe 4 vers
-C’est une sort d’évènement qui prend de l’ampleur
-vers 2 les syllabes prennent de l’ampleur : 1, 1, 3,7.
-Amplification des émotions suscitées chez le poète.
-Notion de silence : « statue », « deuil », « douleur majestueuse » => recueillement, image de la poésie apparaissant au milieu de la foule, seul la poésie peut la transformer en statue.
-la statue fait référence à l’image divine
-Elle est marqué par la verticalité, l’élévation et le silence : « longue », « mince », « en grand deuil », « majestueuse », « soulevant », « légèreté »… => s’oppose à l’horizontalité et au bruit de la rue.
-femme fatale : « la douceur qui fascine et le plaisir qui tue » => lui-même est paralysé.
3 : le poète
-Il est au cœur de la scène : « autour de moi »
-2 occurrences de « moi, je »
-Il est crispé, immobile alors que ce n’est qu’une passante.
-Idée de fascination : il est absorbé par ce qu’il voit.
-Lors du croisement de regard : pas de verbe : « un éclair, puis la nuit » => il est pétrifié.
-La femme est une figure maternelle => elle le fait renaitre
II) Deux personnages que tout oppose
1) le mouvement
Impossible que la fluidité de la femme et de la rigidité du poète. => On le sait dès le titre : pas