Dossier pour dissert ou autres
434 mots
2 pages
Dans les deux premiers paragraphes, la sensibilité du protagoniste est modifiée : Frédéric Moreau perçoit autrement le monde urbain. Le monde est structuré autour de la figure même de la femme qu’il aime. Dans les deux derniers paragraphes, le réel devient illusoire. 1er paragraphe Le terme « contemplation » prend une dimension religieuse, mais pas directement. Il s’agit d’une contemplation sensuelle (et visuelle) : c’est le visage qui est scruté. Marie Arnoux incarne la féminitité en général. « Énervait » suggère l’abattement de Frédéric au contact de Mme Arnoux : il connaît des langueurs, il est anéanti par cette femme. L’expression « comme l’usage d’un parfum trop fort » appartient au registre de l’intoxication, l’image est imprécise : Frédéric se trouve à la frontière du physique et du moral ; sa douleur morale touche le physique. Il y a évocation d’une métamorphose : il y a une nouvelle manière de sentir et une nouvelle manière d’exister. 2e paragraphe L’expérience est érotisée ; la présence de Marie Arnoux est obsédante. Frédéric rencontre des femmes, entrevoit des objets et parcourt des lieux. Les femmes qu’il rencontre ressemblent toutes à Mme Arnoux « par des similitudes ou par des contrastes ». La première phrase de ce deuxième paragraphe progresse : d’abord le rythme est ternaire, puis binaire, enfin ce sont « toutes les femmes » qui sont concernées (le complément d’objet direct « celle-là » est d’ailleurs mis en valeur). De « Il regardait… » à « … dans sa chevelure noire », on trouve un nouveau groupe ternaire avec des allitérations en [p] et [f]. Par l’évocation des « reins », puis du « corsage » et enfin de la « chevelure », c’est toute la femme qui est saisie par Frédéric : elle est reconstruite. Il y a recréation d’une femme par le biais de l’imagination : « Il regardait […] en les imaginant ». La femme devient le centre de l’attention de Frédéric : l’évocation est de plus en plus globale. Les objets sont constamment animés, avec un