Voyages au bout de la nuit, la misère parisienne (fin de la page 265 début de la page 268)
1358 mots
6 pages
Louis Ferdinand Céline, l'un des plus grand romancier du XX ème siècle mais aussi l'un des plus polémique, écrit son œuvre la plus célèbre, Voyage Au bout de la Nuit, dans l'entre deux guerres. Dans son roman, Céline nous confronte aux sujets principaux de l'époque, qu'il s'agisse de la première guerre mondiale, du colonialisme, de l'industrialisation des États-Unis ou de la misère de la banlieue parisienne. Le passage étudié traite du dernier thème. Le héros principal, Bardamu, exerce son métier de médecin dans un des quartiers les plus appauvris de Paris. De part ses visites médicales, Bardamu sera très vite heurté à la dure réalité parisienne. Cependant, dans ce passage, nôtre héros découvrira qu'il ne lui est pas nécessaire de quitter son domicile pour être confronté à la bassesse et à l'indigence humaine. Nous pouvons alors nous demander comment Céline s'y prend-il pour dévoiler cette misère parisienne. Dans un premier temps, nous nous attarderons sur les éléments qui font de la scène une horreur, puis nous nous pencherons sur les personnages et leur comportement, avant d'examiner la présence de Céline dans son texte.
Dans ce passage, la scène familiale qu'entend Bardamu est tout simplement atroce. Cependant, plusieurs facteurs contribuent à la rendre plus horrible et pathétique.
Tout d'abord, le fait que Bardamu ai reporté toute son attention sur les échos qui émanent de la «séance ménagère […] de la maison d'à coté » plutôt que sur d'autres parmi ceux des « cents ivrognes mâles et femelles qui peuplent ces briques » est significatif ; ces cris devaient être les plus imprégnés de douleur ce jour-ci.
Au fil du texte, il est indiqué que cette séance familiale est à caractère répétitif. Il est en effet mentionner que des cris « viennent chuter, craquer, rebondir […] après les déjeuners du Samedi surtout », une « prochaine fois » est également évoquée, ce qui nous amène à conclure que les moments comme celui-ci sont réguliers, que la misère et le désespoir