Un whisky breton dans la cour des grands
L'Armorik de la distillerie Warenghem conquiert le marché du whisky.
5 janv. 2010 Nolwenn Roussier
Fabriquer du whisky breton était un pari risqué mais Gilles Leizour a hissé la distillerie Warenghem de Lannion et son single malt parmi les meilleurs.
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Les fans de whisky vont déranger leurs habitudes. L’Irlande et l’Ecosse sont les terres natales de l’eau de feu mais un whisky breton, né il y a 25 ans, commence à faire parler de lui, hors de sa contrée. 91 sur 100 dans la Bible du Whisky 2010, le monopole d’état suédois, deux whiskies éditions spéciales sortis fin 2009: la distillerie Warenghem conquiert sa place dans le milieu de la boisson ambrée.
Le climat breton
Entre cousins celtes, on se comprend. Sur la côte de granit rose, le temps est aussi pluvieux et tempétueux que dans les Highlands écossais. Même taux d’humidité, beaucoup d’iode mais plus de chaleur, ce qui améliore et favorise le vieillissement du whisky. Un terrain favorable pour se risquer à concurrencer les grands du marché. L’aventure commence en 1983.
Une envie, un pari
Gilles Leizour, breton et pharmacien, reprend la distillerie Warenghem, en 1983 à la retraite de son père. Dans son esprit germe l’idée singulière de créer du whisky breton. Il décide alors d’aller suivre une formation en Ecosse. Quand il revient à Lannion, il s’enferme dans son laboratoire, pour en sortir en 1987 avec le WB. Un blend composé de 25% whisky de malt et de 75% whisky de grain, rond et long en bouche.
Le maître de chais continue ses expériences et crée le premier single malt breton en 1998: l’Armorik. D’une robe ambrée soutenue, il est 100% malt, comme son nom l’indique. Double distillation, vieilli longtemps en fûts de chêne pour des arômes riches et un goût ample.
Le succès des deux premiers pousse alors Gilles Leizour vers un nouveau whisky blended, le Galleg, en 2008. 50% malt, 50% grain, pour un troisième produit typiquement