Travail, emploi, chomage
L’offre de travail émane de la population active totale (actifs occupés + chômeurs).
La demande de travail émane de l’ensemble des employeurs. Si le marché fonctionne librement, c'est-à-dire sans intervention de l’Etat ou des syndicats, il permet l’équilibre entre l’offre et la demande.
Si les salaires réels peuvent diminuer en cas d’excès d’offre de travail, les employeurs vont augmenter leur demande et les travailleurs baisseront la leur (au niveau du salaire).
L’offre de travail devient donc ainsi une fonction croissante du salaire. Plus celui-ci est élevé, plus il y a de personnes susceptibles de travailler après comparaison rationnelle entre utilité du salaire et désutilité du travail (est ce que ça vaut le coût d’aller travailler ?).
La demande de travail par les employeurs diminue quand le salaire augmente. Plus le salaire est élevé, plus la demande de travail est faible car la productivité marginale du travail est décroissante. L’analyse keynésienne récuse l’idée d’un chômage rationnel et volontaire. De ce point de vue, c’est le niveau de la demande anticipée par les employeurs qui détermine le niveau de l’emploi (le fait d’embaucher par anticipation permet à des salariés de gagner de l’argent et donc d’acheter, ainsi, les entreprises vont devoir produire plus, embaucher plus et ainsi de suite). Mais l’offre et la demande de travail ne dépendent pas que du salaire, ils obéissent à d’autres déterminants :
- Déterminants de l’offre de travail
Démographiques (fécondité, accroissement naturel, solde migratoire d’actifs)
Socioculturels (essor du travail féminin, allongement des études, diminution légale de la durée du travail, etc.)
- Déterminants de la demande