21 mars 1884 = reconnaissance officielle des syndicats. Sous lʼimpulsion du ministre de lʼintérieur René Waldeck-Rousseau, les députés votent une loi qui sʼinscrit dans une dynamique de réglementation du travail et de la prise en compte des intérêts ouvriers. Ainsi, le parlement républicain instaure une liberté syndicale et dʼassociation professionnelle. La loi Le Chapelier sʼefface donc devant une volonté dʼasseoir les libertés républicaines. Le droit dʼadhérer à un syndicat et de défendre ses droits et ses intérêts par lʼaction syndicale a été ensuite réaffirmé dans le préambule de la constitution de 1946. Un syndicat est une association de personnes dont le but est de défendre les droits et les intérêts sociaux, économiques et professionnels de ses adhérents. En France, les syndicats se distinguent des partis politiques, bien que des liens puissent exister entre eux, car leur but nʼest pas de gouverner mais dʼaméliorer les conditions de travail. LʼÉtat a reconnu comme représentatives cinq confédérations syndicales auxquelles il accorde le droit de négocier et de conclure des accords dans tous les secteurs (arrêté du 31 mars 1966). Il sʼagit de la Confédération générale du travail (CGT) créée en 1895, de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) créée en 1919, de Force ouvrière (FO) née dʼune scission avec la CGT en 1948, de la Confédération française démocratique du travail (CFDT) créée en 1964, et de la Confédération générale des cadres (CGC) créée en 1944. Les syndicats assurent la défense des intérêts des salariés, au niveau national et à lʼéchelle de lʼentreprise. Ils assurent un rôle de communication important au sein de lʼentreprise en transmettant aux salariés les informations quʼils auront obtenues lors des comités dʼentreprise. En cas de conflit avec lʼemployeur, les syndicats peuvent engager des actions de protestation (grèves, manifestations, pétitions...). Les syndicats sont aussi des acteurs du dialogue social entre lʼÉtat, les