Subprime
L'octroi de subprimes s'est particulièrement développé aux Etats-Unis de 2001 à 2006, période au cours de laquelle le volume des crédits accordés à des emprunteurs peu ou moyennement solvables a atteint 640 milliards de dollars.
Les prêts subprimes étaient considérés comme risqués mais globalement sûrs et rentables, tant que le prix de l'immobilier américain connaissait une hausse rapide et continue.
En cas de défaut de paiement des emprunteurs, les prêteurs revendaient facilement les logements hypothéqués.
Les taux des emprunts étaient dans l'ensemble indexés sur le taux directeur de la Banque centrale américaine – la FED, taux directeur que la FED avait fortement fait baisser de 2000 à 2003 (jusqu'à atteindre 1 %).
Les banques et les organismes de crédit spécialisés qui avaient accordé les subprimes ont « titrisé » une importante partie de ces créances, revendues par lots de 1500 à des « rehausseurs de crédit » (autres organismes financiers) sous la forme d'une obligation à risque, nommée « ABS ».
Ces rehausseurs de crédit ont ensuite mélangé ces ABS avec d'autres créances moins risquées pour en faire des « CDO », placements ayant naturellement attiré de très nombreux investisseurs (clients de fonds d'investissements divers tels les hedge funds et les OPCVM) puisqu'ils avaient obtenu des agences de notation la note maximale, « AAA » (meilleur rapport risque/rentabilité).
Le taux directeur de la Banque centrale américaine a cependant été relevé à de multiples reprises et fortement de 2004 à 2006 pour atteindre 5,25 % en 2006, et les ménages américains endettés se sont trouvés de plus en plus souvent en défaut de paiement par suite d'insolvabilité, ce qui a provoqué l'arrêt de la hausse de l'immobilier américain, puis sa baisse.
L'ensemble des rouages du système