Question de corpus
Pour l’extrait de Boule de suif de Guy de Maupassant, le personnage de Boule de suif vend ses faveurs à l’officier Prussien pour permettre aux passagers de la voiture de partir. Cette dernière est délaissée par les passagers « qui l’avaient sacrifiée d’abord, rejetée ensuite, comme une chose malpropre et inutile » (lignes 1384 à 1385) au même titre que des deux prostituées rencontrées dans la rue par les deux militaires dans Sac au dos de Joris-Karl Huysmans, au moment que les deux amis « [s’arrachent] des bras de [leurs] hôtesses, [ils] sortent au plus vite » (lignes 714 à 715). Ce passage témoigne de l’état superficiel des deux femmes à l’égard des deux soldats, venus dans l’unique but de se distraire pour échapper à leurs statuts de « blessés de guerre ». Ces deux extraits présentent des similitudes avec celui de Après la bataille de Paul Alexis, dans lequel le prêtre Gabriel Marty obtient les faveurs d’Edith de Plémoran, alors que cette dernière dort au côté du cercueil de son mari défunt : « Gabriel se rendormit aussitôt, tenant plus étroitement Edith, qui se s’était pas éveillée » (lignes 23 à 24).
Les extraits de L’Attaque du moulin d’Emile Zola, La saignée d’Henry Céard et L’Affaire du grand 7 de Léon Hennique se singularisent avec les autres textes du corpus par les conséquences tragiques qu’ont ces femmes sur les événements futurs. Dans L’Attaque du moulin, Françoise Merlier se révèle