Question de corpus
Le corpus proposé est constitué d’un extrait de René de Chateaubriand publié en 1802, un autre d’Oberman de Senancour (Lettre LXXV) publié en 1804, et enfin d’un extrait de La confession d’un enfant du siècle (II) d’Alfred de Musset publié en 1836. Chacun de ses textes présentent une réflexion, faite par un ou des personnages, soit en rapport avec des choses concrètes comme dans l’extrait 1, soit plus abstraites dans les extraits 2 et 3. Pour insérer la réflexion des protagonistes, on remarque que les auteurs on choisi différents registres. Nous allons voir quels moyens les écrivains ont utilisés dans ses passages pour faire ressortir les observations du personnage en analysant l’emploi du registre tragique, puis celui de l’épique et enfin la présence du registre lyrique.
Dans l’ensemble des extraits, on décèle très clairement la présence du registre tragique à l’aide de procédés d’écriture tel que la ponctuation ou l’emploi de lexique fort. En effet, on remarque l’emploi d’un lexique fort car il est lié à la mort. Ainsi dans le texte 1 on voit « orages désirés », qui fait là référence à la mort. Mais ce lexique est beaucoup plus présent dans les extraits 2 et 3, dans Oberman avec des mots comme « fantôme », « tombeau », « pâles » et dans La confession d’un enfant du siècle avec « ossements », « spectres » et « terrible ». On remarque aussi que les protagonistes renvoient une impression d’incertitude, de subir l’action, se qui met l’accent sur la notion de destin. Dans l’extrait 1 avec l’expression « me surprit au milieu de mes incertitudes », ou « condamnés au repos » dans le passage d’Alfred de Musset. Mais cette notion est encore plus présente dans le texte 2 avec la phrase « Les mois changent […] je reste le même. ». Le ton tragique est aussi mit en évidence grâce aux phrases longues et courtes qui alternent ainsi qu’avec une ponctuation expressive : qui est surtout présente dans Oberman « ombrage ! », « lune ! », «