Plan détaillé de Camp 1940
Senghor souligne l’indigence des soldats suite à la guerre.
Idée secondaire 1.1
Les guerriers sont dans l’incapacité de subvenir à leurs besoins par eux-mêmes.
Preuve
« Et les nobles guerriers mendient des bouts de cigarettes » (v.10)
Explication
Les guerriers sont d’abord décrits comme étant nobles, on accorde donc une grande valeur morale à ces derniers. Le fait de mendier s’oppose fervemment aux actions que les gens nobles ont l’habitude de commettre, car les gens appartenant à la noblesse sont généralement riches et puissants. On oppose donc ces deux termes de façon sémantique1 pour montrer à quel point les soldats ont été réduits à rien suite à la guerre, même en ayant commis des gestes nobles. De plus, mendier des « bouts de cigarettes » évoque la misère dans laquelle les guerriers se trouvent, car une cigarette à elle seule n’a pratiquement pas de valeur, un « bout de cigarette » encore moins. Les soldats dépendent donc d’autrui et n’ont pas le pouvoir de faire ce qu’ils veulent.
Idée secondaire 1.2
Les guerriers vivent dans la famine.
Preuve
« Ils disputent les os aux chiens, ils se disputent chiens et chats de songe » (v.11)
Explication
Suite à la guerre, les soldats n’ont plus de ressources pour se nourrir. Senghor exagère donc ce constat2 en affirmant que les guerriers ont faim au point de manger les os qui appartiennent aux chiens. La faim que les soldats ressentent doit alors être très intense pour que ces derniers s’abaissent au niveau de l’animal pour pouvoir se nourrir. De plus, la nourriture doit être en quantité très limitée, car l’os est quelque chose qui est laissé de côté en général, au détriment de la viande qui est beaucoup plus nutritive. Ensuite, les guerriers sont comparés à des chiens et des chats de façon implicite3. La nourriture étant très rare, chacun se bat pour sa survie comme des chiens et des chats, ne faisant pas bon ménage. Le côté primitif de l’homme fait alors surface pour que ceux-ci