Mémoire de psychologie
Eloge de la faiblesse
Dans notre monde où tout est basé sur l'apparence -souvent sur l'artifice- sur la norme et le conformisme, où les techniques et les sciences ont permis une qualité de vie, du moins extérieure, meilleure et où la médecine fait des prodiges. Alexandre Jollien me parle de la faiblesse et en fait l'apologie. Étranglé à la naissance par son cordon ombilical privant son cerveau d'oxygène, c’est un miraculé, mais il ne sortira pas indemne de ce périple Atteint d’athétose, il raconte sa vie d'IMC (infirme moteur cérébral) dans un centre spécialisé, où il vécut durant 17 ans. Condamné par tous les spécialistes à y passer sa vie, il va soulever des montagnes pour se hisser dans notre société et trouver son indépendance. Très peu de ses camarades d’enfance ont eu la chance de sortir du monde institutionnel et d’avoir une vie sociale en dehors du cadre spécialisé. A l’heure actuelle, il est difficile de trouver une place dans la société lorsqu’on n’obéit pas à une norme. Il attribue son parcours improbable aux « élans de solidarité » qui ont pu s’épanouir tout au long de sa vie. C'est au travers de cette réflexion qu'il nous présente son monde. Le "nôtre", il va s'efforcer de le conquérir, envers et contre tout. Dans le récit de son existence "vouée d'avance à l'échec", il raconte comment vivre malgré tout, progresser même quand la situation est désespérée.et présente la faiblesse comme une puissance de l'être humain. Ce livre va bien plus loin que les mots, les clichés, les à priori. C'est une ode à la différence. Quant à la réalité, qui passe du rêve à l'accomplissement: à chacun sa route, à chacun sa croix, même si elle est beaucoup plus lourde à porter que pour le commun des mortels. Alexandre croit en la vie, en l'être humain. Il met à nu ses travers, ceux de ses semblables et de la vie, sans jamais se plaindre. A la lecture, on se sent prisonnier de l'âme du narrateur. La normalité qui fait face à l'émotion, la