Manifeste de seville sur la violonce
Le manifeste de Séville sur la violence a été rédigé en Espagne, en 1986, à l’occasion de l’année internationale de la paix. Des scientifiques se sont réunis pour répondre à la question : « Est-ce que la biologie ou les sciences sociales contemporaines ont mis en évidence quelques facteurs biologiques qui soient un obstacle insurmontable, ou tout au moins sérieux, à la construction de la paix dans le monde ? » .
Cinq propositions sont faites.
1. Il est scientifiquement incorrect de dire que l’on ne pourra jamais mettre fin à la guerre parce que les animaux font la guerre, et que l’homme est semblable à l’animal. Premièrement, ce n’est pas vrai car les animaux ne font pas la guerre. Deuxièmement, ce n’est pas vrai car contrairement aux animaux l’homme possède une culture et la capacité de la changer. Une culture qui a fait la guerre à telle époque peut changer et vivre en paix avec les autres cultures à une autre époque.
2. Il est scientifiquement incorrect de dire que l’on ne pourra jamais mettre fin à la guerre parce qu’elle fait partie intégrante de la nature humaine. Les controverses sur la nature humaine ne pourront jamais rien, parce que la culture humaine confère aux hommes la capacité de modeler et de transformer leur nature d’une génération à l’autre.
3. Il est scientifiquement incorrect de dire que l’on ne peut mettre fin à la violence parce que les animaux et les hommes violents vivent mieux et se reproduisent plus que les autres. Tout indique au contraire que le bien vivre est directement lié, pour les êtres humains comme pour les animaux, à la capacité de coopérer.
4. Il est scientifiquement incorrect de dire que les hommes sont voués à la violence en raison de leur cerveau qui serait « violent » par nature. En fait, celui-ci peut servir à des fins de coopération aussi bien que pour exercer la violence. Tout dépend de l’intention qui est « modelée par nos types de comportement et nos modes de