Cour de philo
- Pourquoi réunir deux notions sinon parce que, comme dans théorie et expérience, l’une ne peut se concevoir sans l’autre, comme si le concret n’était tel que par l’abstrait?
- L’essence, ce que la chose est, le simple concept n’est pas la nature car la nature est ce qui est donné à la naissance, ce qui pose chacun ici et maintenant avec autour de lui une nature en général, extérieure, et en lui un donné intérieur une programmation dirait-on aujourd’hui selon la théorie de l’information.
- Alors que le concept n’implique pas l’existence, parce que l’existence n’est pas un prédicat, la nature est mouvement principe de production que chaque être naturel manifeste dans son existence. La nature est donc incontournable comme donné intérieur et donné extérieur à notre naissance: la conscience est pour ainsi dire cernée par la nature.
- Comme désir, manque éprouvé, la conscience ne peut que refuser la nature donnée parce qu’on ne désire que ce qui n’est pas donné, ce qui manque, la présence d’une absence. De ce refus, de cette négation va jaillir la culture comme effort pour produire autre chose que la forme donnée immédiatement. La définition selon laquelle la culture est ce que l’homme ajoute à la nature montre l’impossibilité de séparer les deux notions puisque la définition les réunit.
II. Parcours: LA NOTION
a) On admet de bon coeur l’impossibilité de disjoindre la nature en général, l’environnement, de la culture parce que les techniques ont transformé la nature au point de recouvrir son aspect original et parce qu’on s’accommode bien, dans un premier moment, des conséquences utiles de cette culture conquérante et intensive: les conséquences lointaines intéressent assez peu la générosité restreinte.
b) Mais pour ce qui est du donné intérieur on a du mal à renoncer à disjoindre nature et culture car l’espoir de mieux cerner l’enracinement de l’humain dans sa nature exige l’analyse et donc la