La culture
Par la culture, les hommes font société.
C’est en elles que nous développons nos facultés proprement humaines.
En même temps, notre culture nous donne nos manières essentielles de penser et d’agir, nos valeurs premières.
La question du choix ne se pose absolument pas, car nous ne pouvons pas nous abstraire de notre culture pour savoir si elle est bonne ou mauvaise. Se demander si on en est prisonnier n’a pas ce sens. Elle ne nous est pas extérieure. (Ex : l’idéal de liberté individuelle est propre à la culture et aux sociétés occidentales.)
En quel sens serait-on prisonnier ?
II. Peut-on changer sa culture ?
La culture apparaît comme un carcan : relativement à nos manières de penser ; à travers certaines formes de distribution du pouvoir : ex : place des femmes au XIX° S en Europe. par le fait qu’elle serait figée.
Une façon de ne pas être prisonnier de sa culture serait de développer un esprit critique à son égard. Plus largement : travailler à l’évolution de sa culture à travers l’action individuelle et collective.
Remarque : ce projet est lui-même culturel (toutes les cultures ne le partagent pas).
Doit-on dire qu’il y a une seule culture dont on n’est pas prisonnier, la notre, parce qu’elle a développé au plus haut degré cet esprit critique ? Et qu’elle, bien plus que les autres, a érigé les autres cultures, et plus largement le fait culturel, en objet d’étude à part entière ?
III. Peut-on changer de culture ?
Un individu peut-il changer de culture ? C’est a priori impossible : il faudrait pour cela changer d’histoire, perdre son passé.
Le problème est de savoir si les cultures peuvent se comprendre mutuellement.
Chaque culture est particulière, enfermée dans ses différences.
L’idée même d’une humanité universelle, commune à tous les hommes, est elle-même culturelle : propre à la culture occidentale et liée à la conception des droits de l’homme. Mais c’est elle qui donne sens à la possibilité d’un échange et