los mensu
On ne s'étonnera pas que dans ce contexte très particulier les contes et nouvelles publiés par Horacio Quiroga soient placés sous le signe de cette facilité sinistre de mourir dont parle Victor Hugo1 : on citera, notamment, dans les Contes d'Amour, de folie et de mort, les nouvelles intitulées « La poule égorgée », « À la dérive », « Les bateaux-suicides », ou encore, dans le recueil Anaconda, la nouvelle intitulée « Diète d'amour », dans laquelle le héros, invité à appliquer littéralement l'adage « vivre d'amour et d'eau fraîche », meurt lentement et paisiblement de faim.
Il part à Paris en 1900, où il ne reste que trois mois, à court d'argent2. Il rejoint Buenos Aires, déçu par la capitale française. Le gouvernement cherchant à favoriser l'évangélisation de la province reculée de Misiones, Quiroga s'installe à San Ignacio, au milieu forêt tropicale, (on peut visiter sa maison). Il y emmène vivre sa jeune épouse, Ana María Cirés, âgée de 15 ans3. Il retourne en 1916 à Buenos Aires, où sont publiés ses ouvrages les plus connus: Cuentos de amor de locura y de muerte (1916), Cuentos de la selva (1918), El Salvaje (1918) et Anaconda (1921).
À partir des années 1920, Quiroga gagne une renommée internationale avec des traductions aux États-Unis et en France.
Atteint d'un cancer de la prostate, il mit fin à ses jours dans un hôpital de Buenos Aires, en avalant une