les mondes virtuels
Le bitcoin est né en janvier 2009. Son inventeur, un énigmatique programmeur informatique dissimulé sous le pseudonyme Satoshi Nakamoto, semble poursuivre une ambition : la création d'une monnaie échappant au contrôle des banques centrales et des Trésors nationaux.
Celle-ci est mise au service d'un réseau de transactions financières, décentralisé, anonyme et sans frais visant à contourner le monopole des établissements bancaires. "Le bitcoin est bien plus qu'une simple devise, décrit Pierre Noizat, cofondateur de Paymium, une start-up spécialisée dans le paiement en bitcoins. C'est aussi un réseau et une technologie."
11 MILLIONS DE BITCOINS EN CIRCULATION
Personne ne "possède" cette monnaie numérique, émise grâce à un puissant algorithme. Mais tous ceux qui consacrent la puissance de leur ordinateur à faire fonctionner le réseau et à vérifier l'authenticité des transactions sont récompensés en bitcoins. Ils peuvent, ensuite, les revendre, sur Internet, sur une vingtaine de places de marché. Dont la plus importante, MtGox, est établie au Japon.
On recense autour de 11 millions de bitcoins en circulation. Le système est programmé de telle sorte que le volume total, à terme, n'excède pas 21 millions. Aujourd'hui, les acteurs de l'écosystème évaluent à quelques milliers le nombre de sites Web qui acceptent les bitcoins comme dons ou comme moyens de paiement.
Mais d'où vient ce soudain accès de popularité ? La crise chypriote est citée par des analystes : la crainte de voir leurs dépôts lourdement taxés aurait poussé de nombreux épargnants à convertir leurs euros en bitcoins. "Mais il n'existe