I. Le contexte

Depuis l’Antiquité, les hommes reconnaissent les bienfaits des abeilles. Durant plusieurs siècles, le miel fut l’une des seules ressources en sucre utilisée dans l’alimentation. Cependant, le rôle le plus important des abeilles reste celui de la pollinisation. En effet, ces petits insectes permettent la fécondation et la reproduction d’un grand nombre d’espèces végétales via le transport du pollen.
En France, on dénombre aujourd’hui près de 1 000 espèces d’abeilles différentes et plus de 20 000 espèces dans le monde entier.
Les abeilles ont donc un impact important dans la biodiversité. De part leur place dans le règne animal et par leur rôle de pollinisateurs qui contribue à près de 80% de la reproduction sexuée des plantes sauvages et cultivées.

Depuis quelques années, il est possible d’observer le déclin et la surmortalité de colonies. En France, entre 2007 et 2008, le taux de mortalité des abeilles a presque atteint 30%.
La réduction du nombre d’abeilles pourrait avoir des conséquences importantes sur les cultures vivrières puisque 35% du tonnage d’aliments d’origine végétale dans le monde sont issus de cultures dépendant pour la plupart des insectes pollinisateurs.
De plus en plus de scientifiques mettent en avant l’utilisation d’insecticides comme une cause importante de la mortalité des abeilles. En France, l’agriculture de nos jours à tendance à se caractériser par une augmentation de l’intensivité et de la productivité des cultures. Ce phénomène se traduit notamment par une utilisation quasi systématique de produits phytosanitaires.

II. Les données

Des études ont été réalisées par de nombreux chercheurs afin de prouver la toxicité des insecticides utilisés dans l’agriculture sur les abeilles.
En 2012, des chercheurs de L’INRA et du CNRS ainsi que des ingénieurs des filières agricoles et apicoles ont testé l’influence thiaméthoxam sur les abeilles. Cet insecticide utilisé dans la protection des cultures contre les