Le téléphone s’est beaucoup démocratisé
Les coûts de communication restent encore élevés, en moyenne 100 francs CFA la minute de communication chez les deux opérateurs privés.
Environ neuf millions d’utilisateurs de téléphone au Cameroun sur une population de vingt millions d’habitants. En valeur absolue, cela représente 45% de la population du pays. Des chiffres certes en deçà de la moyenne, mais qui laissent transparaître une évolution rapide du téléphone, en l’occurrence le portable, qui s’est considérablement démocratisé, devenant au cours de la dernière décennie un objet de grande consommation. C’est dire que la libéralisation intervenue dans le secteur des télécommunications il y a une douzaine d’années a apporté une plus-value à l’économie nationale.
Création d’emplois
Au Cameroun, le développement des télécommunications en général et du téléphone portable en particulier est très significatif, puisque les techniques de l’information et de la communication (TIC), avec 14% de taux de croissance annuelle, enregistrent la plus forte progression en tant que moteur de croissance et de valeur ajoutée du pays, juste après le pétrole. En d’autres termes, l’arrivée des opérateurs téléphoniques privés n’a pas seulement bousculé les habitudes culturelles, mais également contribué à l’essor économique du pays, aussi bien pour ce qui est des recettes fiscales engrangées par l’Etat que la création d’emplois, où la main d’œuvre locale représente près de 95% des effectifs du secteur.
Sur la base de quelques données significatives, les deux principaux opérateurs privés de télécommunications, en l’occurrence la firme sud-africaine Mobile Telephon network (MTN) et la multinationale franco-britannique Orange, contrôlent 80% des parts de