Le transfert
Trans-faire
Joseph Rouzel dimanche 09 octobre 2011 Tel le Petit Poucet du célèbre conte je vais poser quelques cailloux blancs pour (re)trouver mon chemin. Trois suffiront. Question de méthode. Méthode, un mot qui vient de deux mots grecs: meta et odos qui désigne le chemin du milieu, mais aussi le cheminement, le voyage et par extension la façon de faire, la voie, le frayage, le style. Trois citations, donc, qui baliseront le chemin. « Il est faux que le transfert soit dans une analyse plus intense, plus excessif qu'en dehors d'elle. Dans les établissements où les nerveux ne sont pas traités par les méthodes psychanalytiques, on observe des transferts revêtant les formes les plus étranges et les plus exaltées, allant parfois jusqu'à la sujétion la plus complète » Sigmund Freud, La technique psychanalytique . Jean Oury racontait un jour qu'il existe un compteur Geiger que l'on doit apporter avec soi quand on entre dans une institution – vous savez, cet appareil à mesurer les radiations atomiques - cet appareil tient en une question: est-ce que dans cette institution on prend au sérieux la question du transfert ? Si la réponse est négative, mieux vaut fuir à toutes jambes. Troisième citation, on la doit à Jacques Lacan, c'est sa définition princeps « Le transfert, c'est de l'amour qui s'adresse au savoir ». Reprenons le cheminement. Primo si j'en crois Freud, comme on l’indiquait jadis dans l’entrée des immeubles parisiens : « eau et électricité à tous les étages », c'est transfert à tous les étages. Secundo la prise en compte du transfert dans le travail social, je me bornerai à ce champ d'intervention que je connais de par ma pratique déjà ancienne d'éducateur, et actuelle de formateur, secundo donc, faute d'une prise en compte et d'un véritable travail sur le transfert, il y a péril en la demeure ou pour le dire au plus simple ce qui n'est pas élaboré dans le symbolique revient dans le réel. Combien de passages