Le transport de voyageurs a toujours été intermodal. Les gens pouvaient ainsi passer de la diligence à un bac pour traverser une rivière trop profonde. Au XIXe siècle les gens changeaient du train au bateau à Dieppe pour traverser la manche1. C'est un premier type d'intermodalité, que l'on pourrait qualifier de franchissement: on change de mode de déplacement à cause de contraintes du terrain. On cherche à éviter ces ruptures de charge par des aménagements (pont, tunnel). On la retrouve par exemple dans le réseau ferré: ligne non électrifiées pour le TGV, prolongement en bus d'une ligne déclassée pour le transport voyageur … Elle peut aussi être due à des contraintes économiques (terminus d'une ligne en transport lourd car le prolongement est peu fréquenté et qu'il est préférable d'employer un véhicule moins capacitaire) ou organisationnelle (non diametralisation de deux lignes pour éviter la propagation des retards) voir politique (ligne qui s'arrête à la frontière entre deux pays)
Le deuxième type d'inter-modalité est né avec le développement du chemin de fer et de ses gares. Aujourd'hui un réseau de transport en commun dessert des arrêts répartis le longs des lignes. Ils sont éloignés les uns des autres d'une distance allant de quelques centaines de mètres pour un réseau urbain à plusieurs centaines de kilomètres pour les aéroports transcontinentaux. Se pose alors la question de la desserte des territoires situés plus loin de ces arrêts, dès lors que la distance à parcourir est supérieure à ce que l'on considère comme acceptable pour les piétons (quelques centaines de mètres dans les villes occidentales). C'est l'intermodalité de rabattement.
Évolution des réseaux de transport
Les réseaux de transports modernes coûtent de plus en plus cher. La logique visant à réduire ces coûts conduit à les hiérarchiser de plus en plus pour réduire le nombre de lignes et/ou de nœuds du réseau3. L'intermodalité permet d'accompagner cette réduction des nœuds en superposant au