Le samedi soir, quand la tendresse
La soirée débute au bar animé et se poursuit au restaurant japonais pour y manger des sushis. Leur rencontre amicale se déroule dans une ambiance agréable et chaleureuse, car « leurs retrouvailles plus ou moins mensuelles relevaient approximativement la tradition. »
En premier lieu, le narrateur ne parle pas vraiment de lui dans cette histoire. Celui-ci est entouré de trois autres personnages : sa conjointe Laurence, son meilleur ami Édouard et Marie-Claude l’amoureuse d’Eddie. Laurence est une jeune professeure de philosophie qui travaille au collège. Elle est une intellectuelle très patiente. C'est la conjointe du narrateur et elle attend un enfant. Sa valeur la plus profonde est bien sûr le féminisme, car « Souvent, Laurence brandissait fièrement des convictions féministes... ». Édouard surnommé Eddie est un homme d’affaires, travaillant à la compagnie d’import-export qui lui a valu une petite fortune. C’est un homme agressif, qui demande et irrespectueux. Tout au long de la soirée, Eddie boit et n’arrête pas de provoquer Laurence avec son arrogance et ses blagues sur le raciste et les femmes. Et enfin, Marie-Claude est une femme effacée qui n’élève à peu près jamais le ton. Elle n’a jamais d’opinion ferme et parait soumise auprès de son mari.
Tout au long de la soirée, les deux couples d’amis bifurquent dans l’éthylisme ce qui commence à outrepasser les limites de la politesse. Laurence n’accepte aucunement les commentaires qu’Eddie prononce sur la situation géopolitique dans le Golf Persique et proteste avec ardeur. Plus le temps avance, Marie-Claude constate que son homme abuse un peu trop du saké et décide de le tasser son verre. Eddie révolter du geste, attrape Marie-Claude par le poignet et lui fait une clef de bras. D’un ton méprisant, il l’engueule. – On t’a sonnée, pétasse? Avec un air méchant. D'un mouvement très calme et un peu désappointé, le narrateur dépose sa main à la saignée de son coude et lui