"Le contrat social", rousseau : présentation et chapitres i à iv
L’enjeu du contrat social : à quelles conditions un pouvoir peut-il être légitime, ou comment les hommes peuvent-ils être associés sans être dépendants les uns des autres ?
Lien avec le second discours : l’homme est né libre, et partout il est dans les fers => décalage entre la nature de l’homme qui le destinait à la liberté et son histoire qu’il a voué à la servitude. L’Histoire est pensée par Rousseau comme une dénaturation, une perte de la nature. Dans le second discours, Rousseau entreprend une enquête sur les causes de l’inégalité : la recherche de Rousseau n’est pas historique => statut hypothétique de l’état de nature : cet état n’existe pas actuellement, n’existera sans doute jamais, et n’a peut-être jamais existé. L’état de nature est une hypothèse destinée à rendre compte ce que l’entrée en société a fait perdre et a fait gagner à l’homme. L’homme naturel vit dans un état de tranquillité, dans la mesure où il n’a que des besoins auxquels la nature pourvoit. L’état de nature est un état d’indépendance absolue : les hommes ne dépendent pas les uns des autres, car ils se croisent sans jamais se rencontrer. L’homme naturel est un individu amoral, qui est marqué par trois principes : l’amour de soi (pour la survie), la pitié (pour autrui), la perfectibilité (pour le progrès) => opposition à Hobbes qui pense l’état de nature selon trois principes : droit absolu de chacun toute chose (absence de toute règle), mimétisme du désir (chacun désire ce que l’autre convoite), la peur de la mort violente. Chez Rousseau, ça n’est que par hasard que les hommes sont sortis de l’état de nature, alors que chez Hobbes, les hommes ont tout fait pour sortir de cet état en se défaisant de leur droit absolu à toute chose au profit d’un instance tierce : le Léviathan, ou Etat suprême totalitaire.
Le contrat social a permis à Rousseau de rédiger deux projets de constitution politique ; pour autant, la démocratie restera toujours pour Rousseau un