Le citoyen et les collectivités
La décentralisation a été introduite par la Révolution française en réaction à la forte centralisation de l’Ancien régime. Avec l’abolition des privilèges, ainsi que l’abolition des personnes morales, et la généralisation de l’élection, une démocratie va émerger au niveau local. Le territoire national va être découpé en plusieurs entités : les départements, les districts, les cantons, les communes. Ce système de décentralisation, remis en cause par Napoléon Bonaparte, va ensuite être progressivement renforcée. Mais c’est sous la Ve République que le principe de libre administration des collectivités territoriales va effectivement être mis en œuvre. Les lois de décentralisation de mars 1982 et juillet 1983 ont mis en place un nouvel équilibre administratif et ont permis davantage de proximité avec les citoyens.
Historiquement, la notion de citoyen désigne le membre d’une cité grecque. De nos jours, c’est le terme qui désigne tous ceux, qui dans un Etat organisé, jouissent des mêmes droits et obéissent aux mêmes lois.
Avec le mouvement de décentralisation de ces dernières années, le citoyen est devenu un acteur incontournable au sein de la collectivité territoriale. Les collectivités territoriales sont des structures administratives françaises, distinctes de l’administration de l’Etat, qui doivent prendre en charge les intérêts de la population d’un territoire précis. La collectivité territoriale est dotée de la personnalité morale, ce qui lui permet notamment d’agir en justice et de disposer de son propre personnel et de son propre budget. La collectivité territoriale dispose de compétences propres et exerce un pouvoir de décision.
Le rôle des collectivités locales devient d’autant plus important que de nouvelles responsabilités leur ont été transférées par les lois de décentralisation. Des élections sont maintenant organisées au niveau local et les collectivités territoriales sont devenues un terrain