La fonction des lieux dans le récit fantastique
Question générale : comment les lieux participent à l’impression de surnaturel ? Le salon ovale On avait loué aux abords de la ville une grande maison rectangulaire. Nous ne l'habitions pas encore mais nos meubles, nos tapis et nos bibelots, toute la lingerie et les rideaux, une partie des vêtements et presque tous les jouets des enfants s'y trouvaient déjà. Que de malles, de valises, de cartons, de paniers …afficher plus de contenu…
Où vais-je arriver ? me demandai- je de plus en plus étonnée. Dans quelles chambres ? Je montai et j arrivai sur un palier. J'avais fini par comprendre, le sens de l'orientation m'est donné, que j'étais en train de faire le tour de la maison. Et sans pouvoir y entrer !
Ce corridor s'étendait sur une trentaine de mètres, la longueur d'une façade, puis j'atteignis une nouvelle chambre aux murs troués de niches contenant des statuettes.
Elles se montraient très différentes des archers. Eux, j'avais senti tout de suite qu'ils étaient en bois et que la peinture qui leur restait, par fragments, avait bien …afficher plus de contenu…
J'atterris sans encombre sur un sol très tendre, tout tapissé de coussins satinés. Je m'y reposai un instant et me demandai, non sans quelque angoisse, comment j'allais sortir de là. Mon local était petit et sombre. Mais peut-on appeler local une véritable tanière ? Oui, à présent je regrettais les couloirs et même les marches vertigineuses. L'épouvante allait me saisir lorsque, toujours rampant, je crevai de la tête une mince paroi de carton. Je me retrouvai dans le Salon cramoisi !
Mon premier geste fut de faire beaucoup de lumière, car j'étais restée dans les coulisses de ma maison jusqu'à l'heure du crépuscule. J'allumai toutes les lampes, les lustres, les girandoles - et même les bougies. J'ouvris les fenêtres, je tirai les stores, je me penchai aux croisées.