La culture est-elle une seconde nature
I La culture comme dénaturation
1 La culture : une négation de la nature
2 L’éducation
3 Le problème de l’émergence
II En quoi la culture est-elle naturelle ?
1 La « perfectibilité » de Rousseau
2 La culture nous semble spontanée
3 Une culture qui tend à se constituer en nature
III Une nature humaine ?
1 Bilan de I et II
2 Deux états inconnaissables
3 Conséquences sur le processus d’hominisation
Nous avons une tendance "naturelle" à arguer de …afficher plus de contenu…
Les circonstances historiques, fruits du hasard, ont oeuvré en parallèle avec la perfectibilité pour mener l'homme vers la société. Quand il l'étudie, Rousseau voit dans cette société une totale dénaturation, une perte de ce qui faisait notre nature première. Chez Rousseau le processus de civilisation, traditionnellement défini comme l'état d'avancement des moeurs et des connaissances dans une société amène tous les maux de l'humanité et principalement les inégalités. Mais il aurait pu en être autrement selon lui, si les circonstances du hasard avaient été autres. De plus, la nature humaine n'est pas immuable et elle change selon les âges de l'humanité. C'est l'un des grands apports de son analyse. …afficher plus de contenu…
Mais bien plus, il est possible de parler de seconde nature parce que la culture tend elle-même à retrouver une stabilité qui est celle de la nature. La culture est une seconde nature parce que l'homme la fait telle. Il est à la recherche d'un ordre stable et récurrent qu'il imagine être celui d'un état de nature fantasmé. A ce niveau, la rupture n'est plus pertinente: la nature apparaît comme un donné non construit tandis que la culture est elle aussi un donné mais construit et approprié comme un seconde nature. La distinction entre nature et culture est remise en question, ce qui interroge la notion même de nature humaine. Puisque les deux états semblent