Explication de texte merleau ponty
Merleau-Ponty soutient la thèse selon laquelle l’être humain se définit conjointement à partir de la nature et de la culture. Pour l’auteur, il ne faut pas opposer la nature et la culture en l’homme. Tout d’abord, c’est au regard des possibilités initiales du corps que Merleau-Ponty repère la preuve de l’invention culturelle. Le corps n’est plus simplement réduit à ses fonctions biologiques mais devient un ensemble d’attitudes signifiantes, et la vie affective elle-même se modifie, culturellement et historiquement. En effet, si le corps suggère dés le départ des comportements en les proposant comme possibles (par exemple la paternité), ceux-ci, dans leur existence sociale, se trouvent transformés en institutions. Ainsi le fond biologique est-il dépassé ou « transcendé ». Dans l’usage que l’homme fait de son corps, il y aura toujours une part d’invention, de fabrication, de telle sorte qu’on ne saurait séparer en lui ce qui est naturel de ce qui est fabriqué, et réciproquement. Il semble même qu’il n’existe aucune société acceptant de laisser dans son état initial le corps de l’homme : coiffures, cosmétiques, vêtement, tatouages, modifications de la forme des dents, des pieds, du cou, définitions des postures convenables et inconvenantes, allure de la marche, sexualité, habitudes de nourriture, etc. Le corps n’en finit pas d’être modifié dans son aspect et ses utilisations. Le donné purement biologique disparait derrière les marques d’acculturation les plus diverses. Dés lors, pour l’auteur, rien n’existe à l’état purement naturel, le donné initial est toujours transformé.
Ainsi, Merleau-Ponty commence par affirmer que l’homme se tient toujours dans une position transcendantale par rapport à son corps (ligne 1). Ensuite il fournit des exemples qui argumentent sa pensée (lignes 2 à 5) en montrant que les sentiments et les conduites passionnelles ne sont pas naturels, qu’ils sont grandement