Analyse de culture
1 : l’inné et l’acquis a : avoir 46 chromosomes réunis en deux paires de 23 ; disposer des éléments physiologiques (le larynx, les cordes vocales etc.) permettant de produire des sons articulés, et donc de parler), se maintenir en vie en mangeant et en buvant etc. , voici autant d’exemples de réalités innées. Nous n’en disposons pas au terme d’un apprentissage mais parce que la nature nous en a doté.
Inversement, s’habiller d’une manière « classique » ou extravertie, parler en français ou en anglais, reconnaître les qualités gustatives d’un grand vin et pouvoir les relater, voici autant de comportements acquis. On ne nous les aurait pas transmis, et nous n’aurions pas faire l’effort de les apprendre, nous n’en disposerions pas b : la culture, en un premier sens, relève de ces acquis, et se distingue donc très nettement de ce qui est vraiment naturel. Nous ne sommes donc pas cultivés par nos dons, qui, au sens strict du terme, correspondent à ce qui nous est donné génétiquement par la nature, mais par ces acquis que nous nous sommes efforcés d’assimiler. c : La culture est donc, conformément à cette première approche, très nettement du côté de l’éducation. Elle s’oppose à la transmission héréditaire par laquelle nous recevons nos dispositions innées. On voit déjà que l’absence d’éducation condamnera celui qui en est affecté à un déficit de culture et, réciproquement, que la finalité de l’éducation n’est pas simplement de transmettre des connaissances mais de cultiver l’être qu’on éduque. d : on peut cependant déjà relever l’un des principaux problèmes soulevés par l’analyse de la notion de culture. Il concerne la fausse simplicité que nous avons le plus souvent à propos de la démarcation supposée de l’acquis et de l’inné. Puisque tout oppose ces deux notions (l’une est éducable, l’autre héréditaire), nous croyons qu’il est très facile de les séparer. Or ce n’est pas du tout le cas ! Que l’on considère la virtuosité avec