La violence au cours de l'histoire
Aussi, peut-on traduire, au niveau historique, cette question de violence comme symptôme de la rupture du lien ? Il en sera question dans notre troisième partie.
Tout d’abord, qu’en dit l’histoire du mot violence ? Ce mot vient du terme latin « vis » qui signifie : force, vigueur, usage de la force physique, force vitale mais aussi quantité, abondance. Dans cette définition, le mot « force » est redondant.
Yves Michaud, dans son ouvrage « la violence » explique que cette « force » prend le caractère de violence par rapport à des normes. Mais ces normes ont justement évolué en fonction de l’histoire et sont différentes en fonction des cultures. Il donne pour exemples l’image de la famille dans laquelle violences contre femmes et enfants ont été durant longtemps banalisées, et celle de la chine ancienne dans laquelle l’infanticide des filles à la naissance même n’était pas considéré comme un meurtre mais comme un mode normal de régulation démographique. D’un point de vue juridique, il est important de mettre en lumière l’évolution du droit pénal en France, car elle marque une évolution de ces normes en question. En effet, comme l’introduit Yves Michaud, « quand la norme de l’intégrité évolue, l’évaluation juridique s’adapte » : à partir des années 1950, on a progressivement pris en compte la violence sous toutes ses formes, en l’incriminant davantage : à la violence purement physique se sont ajoutées des notions de violence psychologique. Pour ainsi dire, aujourd’hui, par exemple, il s’agit d’une prise de conscience du harcèlement moral sur le lieu de travail comme violence condamnable.
Seulement,